Depuis septembre 2016, sur décision de la ville de Paris, la voie Georges Pompidou est fermée à la circulation. Au terme d’une année de suivi et analysant les impacts de cette décision sur l’environnement sonore, Bruitparif atteste d’une augmentation du bruit.
Les conclusions de Bruitparif complètent et confirment celles d’un précédent rapport d’étape publié en mars dernier.
D’après l’étude, dans Paris intra-muros une augmentation significative du bruit sur le secteur des quais hauts est constatée. La nuit, les riverains subiraient une hausse de +1 à +4 dB(A) soit une augmentation de l’énergie sonore allant de +25% à +150%.
De même, la congestion accrue de l’axe ente Concorde et la voie Mazas génère une recrudescence de nuisances sonores tout comme sur d’autres boulevards de la capitale (boulevard St Germain, boulevard Bourdon, boulevard des Capucines, etc.). A l’extérieur de Paris, une tendance à l’augmentation du bruit de 1dB (A) est également observée sur l’A4 à Charenton-le-Pont et à Saint-Maurice.
En revanche, sur les 3,3 km de la voie Georges Pompidou désormais piétonnisés (depuis l’entrée du tunnel sous les tuileries à la sortie du tunnel Henri IV), l’environnement sonore apparait plus apaisé (8 dB(A) de bruit en moins observé en hiver dernier) et changeant. En effet, de nouvelles sonorités en lien avec les activités récréatives sont à noter.
Plus largement, les données collectées dans le cadre de cette étude ont permis de décrire la situation sonore de 90 sites exposés au bruit routier sur Paris et la petite couronne. Sur 60 % d’entre eux, les niveaux sonores relevés dépassent les valeurs limites réglementaires de 70 dB(A) le jour et/ou de 65 dB(A) la nuit. Au terme d’une année d’observation, il ne semble pas y avoir eu non plus d’adaptation des comportements des automobilistes.