Les conclusions et recommandations de la récente conférence « Ambition France Transports », destinée à bâtir un nouveau modèle de financement des infrastructures de transports, viennent d’être rendues publiques et confirment l’état alarmant de notre réseau ferroviaire historique qui nécessite des investissements de remise en état massifs et durables. La nécessité de prioriser la régénération du réseau existant et sa modernisation est mise en avant pour assurer cette liaison vers l’Espagne alors que, précisent les deux maires, « depuis près de 20 ans, la France bloque délibérément toute autre solution de connexion en entretenant le mirage d’une LGV conçue à une autre époque ».
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Les deux maires rappellent que le 3 juillet dernier, la Commission Transports de l’Union Européenne a rendu publics les projets et financements retenus par l’UE au titre du mécanisme pour l’interconnexion en Europe (MIE) : le projet LNSO ne figure pas parmi les bénéficiaires de l’appel à projets 2024/2025 contrairement aux années précédentes, sachant qu’il n’y aura pas de nouvel appel avant 2028. Or, les financements européens pour l’ensemble du projet sont attendus à hauteur de 2,8 Md€, soit 20 % du cout total estimé à 14 Md€ en 2020. Une conclusion s’impose : « seule cette solution de requalification de la ligne, de moindre coût, consistant à moderniser un fleuron de notre réseau ferroviaire national à un standard de performance tout à fait conforme aux standards européens et espagnols, permettrait de tenir nos engagements européens à l’égard de l’Espagne, dans un délai plus raisonnable, après deux décennies d’attentisme, à un tarif plus abordable pour les voyageurs et avec une desserte plus fine du territoire. On ne doit plus tourner le dos à l’Espagne ! »