Après une progression de +1,6% enregistrée en 2016, la reprise dans le bâtiment se poursuit cette année avec une activité globale en croissance de 4,7% hors effet prix, portée par le logement (production de +12,8% en 2017). En effet, plus de 410 000 logements mis en chantier sont comptabilisés soit, un niveau 15% au-dessus de la moyenne 1980-2016.
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De façon générale, cette reprise impacte positivement l’emploi. En moyenne annuelle, le solde net pour 2017 ressort à +1,7% ou 20 000 postes créés (somme de 9000 salariés et 11000 équivalent-emplois à temps plein dans l’intérim).
Cependant, comme l’indique la FFB, les entreprises rencontrent des difficultés croissantes à recruter bien que le ministère du travail a établi à 425 000, le nombre de demandeurs d’emplois dans le secteur du bâtiment fin octobre 2017.
De la même manière, l’appareil de production reste pénalisé par le peu d’effet de la croissance sur les prix. Même si les prix de vente de l’immobilier progressent vivement depuis deux ans (de l’ordre de 4 % dans l’ancien et de 3 % dans le neuf), les prix bâtiment apparaissent à peu près en ligne avec l’inflation, soit aux environs de 2 %.
Une activité impactée en 2018
D’après la FFB : « la croissance pourrait se trouver handicapée à court terme par les obstacles introduits en loi de finances pour 2018 ». Elle fait allusion notamment à l’IFI (remplaçant l’ISF), à la non éligibilité des revenus locatifs au PFU (prélèvement forfaitaire unique) ou encore à la possible baisse des loyers et de l’APL alors que le taux de TVA augmenterait de 5,5% à 10%.
Pour 2018, la fédération prévoit une légère baisse des mises en chantier de -2,6% (sous l’effet d’un recul de 4,8% de l’individuel), une production en logement neuf en plus faible progression que 2017 mais, une croissance du non résidentiel neuf amplifiée puisque peu concerné par la régulation budgétaire actuelle.
Elle estime ainsi le rythme global de croissance de l’activité bâtiment divisé par deux en 2018 (pour tomber à 2,4%) et s’inquiète que certaines mesures prises en loi de finances pour 2018, comme celles concernant le monde HLM, pèsent probablement davantage à compter de 2019.