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Le smartphone personnel, une préoccupation croissante des dirigeants du BTP

LA RÉDACTION, LE 18 JUIN 2025
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Le smartphone personnel, une préoccupation croissante des dirigeants du BTP
Crédit : rmartinr/pixabay
L’Observatoire Santé PRO BTP dévoile les résultats d’une étude inédite confiée à l’IFOP qui met en lumière la manière dont les entreprises de tous secteurs appréhendent l’impact de l’usage du smartphone personnel sur le bien-être, la qualité du travail et la sécurité de leurs employés. Cette omniprésence du smartphone, bien qu’offrant de nombreux avantages, soulève des questions cruciales quant à son influence sur le monde du travail. 

L’étude révèle que les dirigeants d’entreprise sont très largement préoccupés par les impacts de l’usage excessif des smartphones personnels au sein de leurs organisations. En effet, plus de neuf dirigeants sur dix (96%) se disent préoccupés par au moins un aspect lié à cette problématique. Parmi les sujets de préoccupation les plus fréquemment cités, on retrouve en premier lieu les relations sociales, qui inquiètent 88% des dirigeants interrogés. Viennent ensuite la qualité du travail des salariés (86%), les relations de travail au sein de l’entreprise (83%), la sédentarité et le manque de sommeil (80%), ainsi que la sécurité des salariés et des données (78%) et l’estime de soi (72%).

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Des conséquences concrètes sur la qualité du travail et le collectif

L’étude met également en évidence l’existence d’impacts concrets sur l’efficacité du travail et le fonctionnement des collectifs au sein des entreprises. Plus de 60% des entreprises ont ainsi observé des conséquences négatives sur la performance des salariés (70%), la qualité du travail des salariés (63%) et les capacités cognitives des salariés (61%). De plus, 60% des entreprises interrogées ont constaté un impact négatif sur l’ambiance lors des pauses quotidiennes, tandis qu’un peu plus de la moitié (56%) ont fait état d’un effet négatif sur la proximité entre les collaborateurs. Face à ces constats, 40% des managers ont rapporté des difficultés liées à l’usage du smartphone au sein de leurs équipes, incluant notamment des conflits entre managers et collaborateurs.

Un encadrement encore limité

Malgré la prise de conscience des enjeux et des impacts liés à l’usage des smartphones personnels, l’étude révèle que les mesures d’encadrement ont été mises en place dans 40% des entreprises interrogées. Si une majorité de dirigeants se sentent à l’aise pour aborder le sujet avec leurs équipes (86%) et se disent suffisamment armés pour mettre en place des mesures (71%), six entreprises sur dix n’ont pas encore mis en œuvre de dispositifs spécifiques. 

Face à ces difficultés, les mesures prises sont parfois radicales, ce qui soulève la question de leur acceptabilité sur le long terme, compte tenu de l’arrivée des jeunes générations sur le marché du travail et de l’évolution de certains processus techniques de production. Les entreprises ayant mis en place des mesures privilégient principalement l’interdiction du smartphone pendant le temps de travail (41%), son autorisation uniquement pendant les pauses (13%) ou l’autorisation d’un usage raisonnable (12%). Enfin, 31% des entreprises ont intégré des règles relatives à l’usage du smartphone dans leur règlement intérieur.

Si la mise en œuvre peut soulever des questions ou des résistances, les retours sont largement positifs : une majorité (84%) des dirigeants ayant instauré un encadrement se déclarent satisfaits des dispositifs. Ce constat souligne l’importance d’explorer des solutions adaptées à chaque entreprise en tenant compte des spécificités de chaque secteur.

Des spécificités sectorielles et générationnelles à prendre en compte

L’étude souligne également l’existence de spécificités sectorielles et générationnelles qu’il convient de prendre en compte dans la mise en œuvre de mesures d’encadrement. Si 53% des entreprises de plus de 20 salariés ont mis en place des mesures, ce qui représente plus de 72000 entreprises, c’est dans le secteur de l’industrie que la proportion est de loin la plus importante, à 66%. Les entreprises du commerce (61%) et de services (47%) sont à peine en retrait. Par ailleurs, les dirigeants les plus âgés sont plus enclins à détecter les impacts négatifs de l’usage du smartphone personnel.

« En janvier 2024, l’Observatoire Santé PRO BTP alertait déjà sur cette tendance de fond : 57% des adultes présenteraient un usage compulsif de leur smartphone, dont 38% un usage proche de l’addiction1. Une dépendance qui ne peut rester sans effet dans la sphère professionnelle, engendrant des risques pour la sécurité au travail, pour la qualité des relations humaines et la qualité du travail. Le sondage que nous avons réalisé avec l’institut IFOP démontre sans ambiguïté qu’il s’agit d’une réelle problématique pour les chefs d’entreprise et les DRH quel que soit la taille de l’entreprise. Avec l’arrivée de nouvelles générations hyperconnectées, il est impératif d’anticiper les défis liés aux usages numériques et de poser un cadre de fonctionnement clair qui soit optimal tant pour l’entreprise que pour le bien-être des salariés. L’Observatoire Santé PRO BTP s’est ainsi associé au Cabinet d’avocats Capstan pour entamer une réflexion concrète sur une régulation adaptée. Réguler ces usages, c’est poser les bases d’un équilibre durable entre qualité et bien-être au travail », déclare Hervé Naerhuysen, directeur général PRO BTP et Président de l’Observatoire Santé PRO BTP.

« L’usage du smartphone personnel en entreprise n’est pas un simple enjeu de confort ou de discipline : il génère des problématiques juridiques, organisationnelles et humaines majeures. D’un côté, la liberté individuelle pour le salarié d’utiliser sur son lieu de travail son téléphone personnel tout en assurant un travail effectif de qualité et de l’autre, l’obligation pour l’employeur d’assurer la sécurité, tout en se dotant de moyens favorisant la qualité de vie au travail. Ce que révèle l’étude, c’est l’urgence d’une prise de conscience alors que les générations « digital native » vont arriver en masse sur le marché du travail.  Les risques sont réels, et documentés, et l’hyper utilisation du smartphone personnel sur le lieu de travail est déjà source de risques et de conflictualités en entreprise. Dans ce contexte, le droit n’est pas un frein, mais un levier. Il permet d’encadrer de façon proportionnée, et légitime ces usages, à travers des règles claires intégrées au règlement intérieur, notes de services, … et construites le cas échéant en dialogue avec les représentants du personnel. C’est en posant ce cadre que l’entreprise peut concilier sécurité, efficacité, bien-être et respect des libertés », déclare Sandrine LOSI, Avocate associée au cabinet Capstan Avocats.


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