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Comment transformer durablement l'industrie minière ?

PUBLIÉ LE 19 AVRIL 2023
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Comment transformer durablement l'industrie minière ?
Crédit : BKT
Dans le 2e épisode de son talk show Global Trends OTR, le manufacturier BKT s’intéressait à la nécessaire mutation du marché minier à l’heure où les industries doivent se mettre au diapason de la décarbonation. 

Le secteur minier représente l’une des plus importantes industries du monde, toutefois sib impact sur l’environnement, les personnes et les communautés locales est important. Technologies plus efficaces, engins moins polluants, optimisation des processus opérationnels, réduction de la quantité de déchets produits, recyclabilité de certains matériaux, etc les grandes mutations de ce secteur sont passées à la loupe dans le 2e épisode du talk show de BKT consacré à l’industrie OTR. 

« Le changement est un processus long et progressif, et bon nombre d’entreprises ont déjà fixé des objectifs à zéro émissions pour 2030, 2040 et 2050, explique le premier des invités, Craig Guthrie, rédacteur en chef de Mining Magazine, qui rapporte les thèmes les plus traités par sa rédaction. Une mine ne peut pas être électrifiée du jour au lendemain, c’est un processus qui s’étend sur des décennies. Notre grand défi vient de l’augmentation vertigineuse de la demande de métaux de transition, comme le lithium et le cuivre. Nous devons trouver un équilibre entre cette demande et les pressions croissantes pour minimiser l’impact de l’activité minière et en maximiser la productivité. Mais, pour tous les déplacements vers les énergies renouvelables - éolienne, solaire -, pour réduire l’utilisation des combustibles fossiles, nous avons besoin de minéraux. Le recyclage des batteries ne satisfait qu’un tout petit pourcentage de la demande. Bref, nous devons aider le monde à passer des combustibles fossiles aux minéraux. Du point de vue ESG, ce à quoi nous assistons est en grande partie la numérisation et l’automatisation. L’objectif est de réaliser des mines entièrement autonomes, numériques, décarbonées et à faible impact environnemental. Pensons, par exemple, à une mine où les robots, gérés par un centre d’opérations à distance, effectuent le travail souterrain : eh bien, c’est cela la mine du futur. »

Il sera donc essentiel de réduire les quantités d’énergie, d’eau et d’émissions polluantes nécessaires à la production minière, mais il sera tout aussi important que les entreprises deviennent de plus en plus responsables vis-à-vis des communautés qu’elles servent. Craig Guthrie conclut son intervention en soulignant que les entreprises devront être beaucoup plus ouvertes quant à leurs méthodes de travail et quant aux risques liés à la production minière. En effet, l’UE dispose d’une législation qui va bientôt demander une plus grande transparence de la chaîne d’approvisionnement. L’un des problèmes actuels est que dans l’esprit du public l’exploitation minière est encore souvent associée aux sociétés de combustibles fossiles ; ceci doit devenir l’un des thèmes principaux de la communication future du secteur : « La différence est que nous, nous sommes sur la terre pour y rester, alors que l’utilisation des combustibles fossiles est destinée à diminuer. Nous devons attirer une main d’œuvre plus jeune et ne pas être considérés comme une industrie non durable qui creuse un trou dans le sol pour en extraire les matériaux. »

Le parcours à entreprendre pour ceux qui adoptent une stratégie de gestion durable est donc fondamental, et il est essentiel d’informer correctement. Pendant cette phase de changement, de nombreuses réalités sont nées pour supporter les entreprises dans leur transformation vers la durabilité. Global Trends OTR a choisi de présenter la démarche de Miniviro, cabinet de conseil britannique qui aide les entreprises mondiales du secteur des matières premières à évaluer, quantifier et atténuer leurs impacts. Son fondateur et PDG, Robert Pell, est le deuxième invité de cette émission. Dans son interview, il raconte comment son entreprise fournit des programmes de viabilité à ses clients, en s’assurant que les projets proposés soient durables à travers toute une gamme de facteurs de risques et plusieurs catégories d’impact du point de vue environnemental.

« Notre approche de l’analyse du cycle de vie est holistique. En gros, nous recueillons et combinons toutes les données relatives à l’énergie, à la consommation et aux émissions. Par exemple, quand nous travaillons avec un producteur de batteries ou avec un fabricant de véhicules électriques, nous nous posons toujours la question de savoir si l’électrification est mieux par rapport aux véhicules à combustion, déclare Robert Pell. Nous nous concentrons sur la quantification des impacts environnementaux de la production de matières premières, en considérant l’intensité en CO2, et en tenant compte, par exemple, des différents équipements, de l’énergie utilisée dans l’installation de transformation et ainsi de suite. De plus, nous aidons aussi les entreprises à suivre leur feuille de route en matière de réduction d’impact, en les aidant à identifier les leviers qu’elles peuvent utiliser pour atteindre leurs objectifs. »

Le troisième invité sur le plateau est Fabio Novelli, fondateur et PDG de NTE Process, un cabinet de conseil technologique et de processus, qui a collaboré avec BKT pour la mise en œuvre de pratiques durables dans son site de production à Bhuj, en Inde. Des objectifs de durabilité, comme la réduction d’emballages, de CO2, de l’énergie et des utilisations de combustibles fossiles, ont été fixés et mis en œuvre. Le Groupe a aussi travaillé sur le renouvellement des processus : au lieu de déplacer les matières premières à l’intérieur de l’usine dans des sacs en polypropylène, il a mis en place des silos mobiles réutilisables. NTE a en effet développé une nouvelle technologie brevetée qui aide à réduire la consommation d’énergie.

« Nous avons cherché toutes les opportunités pour réduire non seulement l’énergie, mais aussi les gaspillages d’énergie, et nous nous sommes fixés comme objectif une réduction de 70 %, souligne Fabio Novelli. La clé pour y parvenir est une technologie appelée Eco Dense-Tronic. Quand elle sera entièrement appliquée à Bhuj, cette technologie permettra d’économiser plus de 2 millions de tonnes d’émissions de CO2 par an ».
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