Le changement démographique, le peu de mixité sur les chantiers, le manque d’ingénieurs, la concurrence féroce et le peu d’intérêt pour les STEM (science, technologie, ingénierie et mathématiques), sans compter une demande croissance de compétences numériques sont autant de défis que doit affronter le secteur de la construction et que le CECE (Committee for European Construction Equipment) entend relever.
"Le CECE est déterminé à régler ces problèmes de compétences en fournissant un examen complet de la situation et en développant des solutions avec ses partenaires", affirme Riccardo Viaggi, secrétaire général du CECE. "Cela nécessite une approche stratégique et collective de la part des principales parties prenantes dans et autour des industries de la construction et de l’équipement".
Le CECE a donc invité des représentants de l’ensemble de la chaîne de valeur pour participer à une réunion organisée par le député européen Brando Benifei, membre du comité pour l’Emploi. Les discussions ont porté sur la formation et la montée en puissance des compétences chez les constructeurs. Diverses initiatives ont été lancées comme le "Primary Engineer" britannique qui se concentre principalement sur la formation des enseignants du primaire ou encore le projet allemand "Think BIG!".
Selon la représentante de la Commission, Lucilla Sioli, le déficit de compétences est commun à toute l’Union européenne. Selon ses dires, un citoyen sur trois en Europe n’a aucune compétence numérique. Elle en a donc profité pour présenter le nouveau programme numérique de la Commission, un projet pilote qui pousse les étudiants à instaurer les nouvelles pratiques numériques dans des départements techniques ou sur des chantiers.
A l’ère du numérique, le manque de compétences est un frein important à la croissance. Les changements technologiques, sociétaux et économiques rapides affectent la nature des tâches. Dans les années à venir, les professionnels de la maintenance des engins par exemple devront faire avec des machines plus intelligentes mais prendre en charge des missions complexes comme la gestion des processus sur un chantier. Les futurs postes requerront des compétences nouvelles, plus avancées, en ingénierie et dans les TIC, et devront être en mesure d’utiliser des logiciels spécifiques.
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