Dans une interview publiée lundi 7 mars dans « Les Echos », André Santini, président du syndicat des eaux d’Ile-de-France (SEDIF), appelle à nouveau à la mise en place d’un Grand Paris de l’eau, et réclame la mutualisation des moyens de production pour fédérer les acteurs et opérateurs du secteur de l’eau en région parisienne.
Dans le contexte de recomposition du paysage administratif français, induit notamment par la loi du 16 décembre 2010, la réflexion entamée avec succès sur les transports en Ile-de-France par la Société du Grand Paris, ne peut se limiter à ce seul grand service public. André Santini considère qu’une mutualisation « industriellement intelligente » et respectueuse des choix de gestion des collectivités impliquées, aura pour effet à terme de réduire le prix de l’eau et d’optimiser les équipements existants.
Dans son tout récent rapport public de février 2011, la Cour des comptes affirme à nouveau, que le passage à une gestion intercommunale des services d’eau impose une « réorganisation lourde », et insiste fortement sur le nécessaire regroupement des services publics par une « réduction drastique » de leur nombre.
Déjà en mars 2008, André Santini suggérait de construire « l’Avenir de l’eau du Grand Paris », en partant d’un simple constat : la nécessité de concilier une ressource de plus en plus coûteuse en termes de traitement, avec des exigences normatives et consuméristes de plus en plus fortes, aussi légitimes soient-elles.