L’ESITC Caen, le Cerema (centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement) et la DGPR (direction générale de la prévention des risques), ont signé une convention de partenariat, avec le soutien de la DGITM (direction générale des infrastructures, des transports et de la mer) pour la construction et l’exploitation d’un canal à houle.
L’élévation du niveau de la mer est l’une des principales conséquences du réchauffement climatique. Elle pourrait atteindre près d’un mètre d’ici 2100, selon les estimations du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat). Le phénomène concerne près d’un tiers des communes françaises, alors que dix des plus grandes villes du monde se trouvent au bord de la mer et que 60% de la population vit à moins de 150 km du rivage. À ce titre, il est nécessaire de se doter d’outils d’analyse capables d’évaluer l’évolution de certains phénomènes hydrauliques induits par le changement climatique; en particulier, l’évaluation des performances des structures de défense maritime et portuaire.
Dans un projet commun de canal à houle, l’ESITC Caen, le Cerema et la DGPR espèrent comprendre les phénomènes complexes qui conditionnent les évolutions du littoral et la stabilité des structures soumises aux sollicitations marines. Le projet permettra également la calibration de modèles numériques complémentaires. Par ses dimensions hors normes, le canal à houle aura pour mission de quantifier de manière plus fiable les phénomènes hydrauliques propres aux structures maritimes et côtières, la résilience des ouvrages soumis à l’action de la houle et la stabilité des profils de côte.