D’ici 2020, 600 000 emplois « verts », pour l’essentiel de proximité, devront être créés ou adaptés d’après le Boston Consulting Group. Un véritable gisement d’emploi… pour peu qu’un plan d’action et des synergies soient dégagées. Pour mettre le cap vers un monde plus respectueux des hommes et de l’environnement, 273 engagements doivent faire évoluer les secteurs de transports, du bâtiment, de l’énergie..., et, pour faire aboutir ces programmes, plus de 450 milliards d’euros doivent être dépensés d’ici 2020 en France.
Mais ce potentiel de 600 000 personnes (fourchette basse) ne se concrétisera pas tout seul :
Il faut des politiques publiques de préservation de l’environnement pour orienter vers la croissance verte : c’est l’engagement du gouvernement concrétisé par la loi Grenelle 2 actuellement au parlement ou de la contribution carbone ; de plus, 450 milliards d’euros d’investissements seront injectés dans l’économie pour réussir le Grenelle dont 170 milliards d’euros provenant de l’Etat et des collectivités locales.
Il faut des hommes et des femmes formés et en nombre suffisant dans le domaine notamment du photovoltaïque, du traitement des eaux et des formations à la manipulation des fluides frigorigènes. Par exemple, le comité « bâtiment » estime le besoin à 20 000 professionnels supplémentaires par an pour mettre en œuvre le plan bâtiment Grenelle. Ce second point constitue l’objectif principal du plan de mobilisation des filières et des territoires.
Aujourd’hui l’inadéquation entre l’offre et la demande d’emplois est tangible et ralentit le mouvement d’ensemble : Pôle emploi propose 16 000 offres d’emplois « verts » ou « verdissant » qui ne trouvent pas preneur : 75% des offres s’adressent aux personnes possédant une qualification entre le CAP-BEP et le Bac Pro.
Quatre axes prioritaires
Axe 1 : L’identification des métiers en développement ou en transformation du fait de la croissance verte et l’évaluation des besoins en recrutement et la création d’un observatoire national prospectif avec des branches professionnelles et des déclinaisons territoriales, afin de délimiter le champ des métiers qui vont se développer, les dénombrer et les suivre.
Axe 2 : La définition des besoins en formation et l’organisation des parcours de formation et de qualification pour mieux accompagner les personnes et mieux reconnaître les compétences des professionnels. Un état des lieux des dispositifs de formation initiale, de formation continue et de VAE (validation des acquis de l’expérience) permettra la création de référentiels des métiers et des compétences du développement durable à partir des besoins des entreprises et des mesures nécessaires aux adaptations. Ce dispositif contribuera à favoriser la promotion professionnelle via des parcours de formation qualifiante, des VAE adaptés et la mise en place de passerelles entre métiers compatibles.
Axe 3 : Le recrutement des emplois du développement durable : des actions incitatives en direction des jeunes, des demandeurs d’emploi et/ou des publics en difficulté associées aux nouveaux outils de la réforme professionnelle, permettront de mieux s’orienter vers les métiers de la croissance verte et de mettre en cohérence les demandes d’emplois (nombreuses et très qualifiées) avec les offres (très nombreuses et non satisfaites).
Axe 4 : L’information et la valorisation des métiers de la croissance verte : Annoncé par le Président de la République, un événement national sur les métiers verts sera organisé sous la forme d’une conférence nationale au début de l’année 2010, au cours de laquelle le plan de mobilisation sera détaillé.
Pour en savoir plus, et en particulier les synthèses des 11 comités de filières de la croissance verte, consulter : www.developpement-durable.gouv.fr