Patrick Bernasconi a annoncé hier un recul de 6 à 7 % du chiffre d’affaires des travaux publics en France, pour un repli de 2 % de l’emploi permanent. « C’est une mauvaise année pour l’activité mais l’emploi a été sauvegardé. Les entreprises ont préféré faire le dos rond et sacrifier les prix devant la pression des carnets de commande peu remplis sans mettre en cause la politique d’emploi des jeunes formés et embauchés ces dernières années. Cette stratégie ne sera supportable que si la crise n’est pas durable. » Or 2010 s’annonce pour le président de la FNTP aussi incertaine qu’inquiétante. Après une chute de 6,2 % en 2008 et 7 % en 2009 Patrick Bernasconi espère une stabilisation à -0,5 % l’année prochaine. On passerait ainsi de 41 Md€ de chiffre d’affaires en 2008 à un peu plus de 38 Md€ en 2010.
Stabilisation en 2010
L’investissement des collectivités locales (45 % du chiffre d’affaires des travaux publics) sera soutenu par la reconduction attendue de l’assouplissement du dispositif FCTVA et l’enveloppe d’1 Md€ de prêts à taux bonifiés mobilisée fin novembre 2009 par les organisations professionnelles du secteur des travaux publics et la banque Dexia. Il existe toutefois des inquiétudes sur la taxe professionnelle et sur la situation financière de certains départements. Au global l’investissement des collectivités locales devraient baisser de 1,5 % en volume en 2010. Un mouvement encore plus fort (- 2%) pour le secteur privé (31 % du CA des TP) déjà très déprimé en 2009. Enfin, l’Etat (4 % du CA) et les grands opérateurs (19 % du CA) afficheront une croissance respective de 2% et de 3 % en volume grâce à la poursuite du plan de relance dans le domaine des infrastructures de transport et de l’énergie.
Le financement toujours en question