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INFRASTRUCTURES

Polémique autour de la sécurité du tunnel du Mont Blanc

PASCAL GRAINDORGE, LE 29 SEPTEMBRE 2009
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Mettant en cause la sécurité actuelle du tunnel routier du Mont Blanc, Bertrand Lévy vient de démissionner de ses doubles responsabilités.

Suite au dramatique accident du 24 mars 1999, il avait piloté la remise en état du fameux tunnel. Il avait pris la direction de la société Autoroutes et tunnel du Mont Blanc. Il vient de démissionner de deux postes : administrateur indépendant d’ATMB ; membre du conseil de surveillance du groupement européen d’intérêt économique qui exploite le tunnel sous l’autorité des deux sociétés concessionnaires, la française ATMB et l’italienne SITMB.

Dans un communiqué, l’ingénieur en chef des Ponts & Chaussées dénonce « une certaine perte de la culture de la sécurité à la tête de la société ». Il regrette « l’abandon de certains équipements de sécurité prévus par le programme de reconstruction du tunnel », une « sous-consommation significative et récurrente des crédits inscrits aux budgets du GEIE pour le renouvellement des équipements du tunnel ou leur modernisation », et « plus généralement, un retard important dans la préparation des programmes de renouvellement des principaux équipements de sécurité du tunnel ».

Bertrand Lévy regrette que le projet de contrat d’entreprise à 5 ans d’ATMB, voté le 29 juin dernier, « ne fixe à la société aucun objectif concernant le tunnel ». Le double démissionnaire « souhaite alerter sur la nécessité d’un sursaut salutaire ».

Présidant ATMB, Gérard de Pablo reçoit mal ces attaques : « La sécurité est une valeur fondamentale de la société. (…) S’attaquer à cette valeur est pour nous incompréhensible et sans fondement. » Il note que « les questions de sécurité sont systématiquement traitées dans les séances du conseil d’administration ». Une séance consacrée à ce sujet est prévue dans un mois.

 

(Source les Échos)



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