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Lyon a l’art et la matière !

CH. RAYNAUD, LE 14 OCTOBRE 2019
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Lyon a l’art et la matière !
La Directrice artistique de la Fondation Bullukian à Lyon, Fanny Robin, a recommandé le plasticien Jérémy Gobé pour y exposer ses sculptures et travailler sur un mur de la façade de la Fondation. Son oeuvre monumentale matricée y sera visible, dans le cadre de l’exposition associée à la Biennale d’Art Contemporain de Lyon, jusqu’au 5 janvier 2020.

Pour réaliser ses œuvres, l’artiste s’est installé sur le site de Servas (Ain) de l’industriel Weber dont il a utilisé le mortier et les enduits. Cette résidence d’artiste dans un site de production s’est révélée riche en partages, débats et découvertes mutuels. Pour concevoir ses sculptures nommées « Témoins », Jérémy Gobé s’est inspiré des éléments constitutifs du logo Weber : la sphère symbolisant la chimie (la cornue du chimiste), la pyramide pour le bâtiment et la stabilité et le cube en guise d’échafaudage. Les Témoins sont ainsi un ensemble de trois modules qui matérialisent ces formes fondatrices en les associant à la nature. Les formes ont été imprimées en 3D avec un matériau végétal biosourcé et compostable, les contre-moules réalisés en silicone recyclé et le matériau Weber utilisé présente une empreinte CO2 réduite.
Le plasticien a choisi de les revêtir d’un motif organique, signe extérieur de leur nature écologique. On retrouve ce motif vermiculé sur l’installation monumentale mise en oeuvre à la Fondation Bullukian : un motif qui rappelle le travail de la pierre caractéristique de certains monuments parisiens comme la façade du Louvre par exemple, tout en présentant des similitudes avec le corail (polype cher à Jérémy Gobé) dénommé « Cerveau de Neptune », qui tire son appellation des reliefs labyrinthiques le parcourant. « Cette installation symbolise pour moi la transmission. D’un motif du passé, inspiré de la nature, une forme organique se déploie dans le présent et dans l’espace, incarnant un projet d’avenir pour l’environnement et tous les aspects de notre société », a confié Jérémy Gobé.

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