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BÂTIMENT - GROS OEUVRE

Des Smart Systèmes en béton pour préparer la révolution constructive

PUBLIÉ LE 6 AVRIL 2018
V. V.
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Des Smart Systèmes en béton pour préparer la révolution constructive
Le 5 avril dernier, la fédération française du bâtiment (FFB) Rhône-Alpes accueillait dans ses locaux une matinale du Cerib pour échanger sur l’évolution et l’anticipation des solutions d’avenir en béton préfabriqué, et plus particulièrement ce jour-là, sur les Smart Systèmes en béton. Résumé de quelques unes des interventions.
 
Une matinale « lyonnaise » ce jeudi 5 avril 2018, pour le Centre d’études et de recherches de l’industrie du béton (CERIB), en synergie avec la Fédération de l’industrie du béton (FIB), et en collaboration avec les industriels régionaux des produits en béton, réunis autour du thème : « Construire ensemble pour un avenir en béton : la réponse des Smart Systèmes en Béton ».
L’industrie du béton s’est mise en ordre de marche pour tenter d’anticiper les grandes mutations écologique et numérique à l’œuvre dans le secteur de la construction, sans oublier qu’à l’avenir, il faudra surtout construire plus, mieux et à coûts maitrisés, tout en respectant les enjeux environnementaux. Pour cela, elle a choisi de se mobiliser pour accompagner l’Expérimentation E+C- (Énergie positive & réduction Carbone), de manière à s’inscrire dans l’économie circulaire et dans le principe de construction décarbonée. L’industrie du béton se mobilise aussi pour concevoir et construire des ouvrages en anticipant leur déconstruction ou leur réaménagement au travers de l’utilisation du BIM.
Pour échanger sur ce vaste sujet, quatre experts engagés dans la transition écologique et numérique ont été invités pour expliciter les enjeux de la future réglementation E+C- et la révolution numérique que représente le BIM (maquette numérique).
    L’expérimentation E+C-
L’objectif pour commencer est de sensibiliser, informer et faire monter en compétence les acteurs de la filière sur le référentiel E+C-  et alimenter en données énergétiques, environnementales et économiques la base de donnée de l’observatoire E+/C-. « Pour cela explique, Hakim Hamadou, direction Auvergne-Rhône-Alpes de l’Ademe, l’Ademe s’engage à accompagner l’expérimentation référentiel E+/C- avec le programme OBEC : Objectifs Bâtiments Energie Carbone. » En pratique, le programme Objectif Bâtiment Énergie Carbone (OBEC), vise à réaliser dans plusieurs régions, dont la région Auvergne Rhône-Alpes, une action d’animation de la filière, la réalisation d’une vingtaine d’évaluations énergétiques, environnementales et économiques de bâtiments neufs selon le référentiel E+/C-  et une assistance technique auprès des bureaux d’études pour la réalisation des calculs ACV. Ainsi, des appels à projet seront progressivement lancés dans chaque région de métropole par les directions régionales de l’Ademe afin de sélectionner les projets de bâtiments neufs qui pourront être accompagnés financièrement et techniquement pour la réalisation des calculs d’évaluation énergétique, environnementale et économique au sens du référentiel E+ C-.
Les premiers retours d’expérience du bureau d’études qui vont permettre de mieux appréhender la future réglementation environnementale, ont ainsi pu être présentés par Thierry Perrin, directeur général adjoint de Bastide Bondoux.

« Comment les systèmes constructifs intelligents changeront l’acte de construire et la gestion du patrimoine ? »
Rolland Melet, fondateur et dirigeant de 360 Smart Connect : « La problématique universelle de l’accès et de l’interaction avec la data via permet de diffuser des services et informations tout au long de la vie de l’ouvrage. La société SmartConnect, en faisant intégrer des puces RFID dans le béton, offre aux acteurs de la construction la possibilité de donner une valeur ajoutée au matériau et d’y embarquer de l’intelligence. Durant la construction, le chef de chantier peut, via une plateforme en ligne, accéder à toutes les données du bâtiment, aux plans, aux éléments BIM... et en assurer la traçabilité. La phase gestion du patrimoine, correspondant au coût le plus important d’un ouvrage, pourra être facilitée par l’accès aux données grâce à l’intégration de ces puces intelligentes ».
 
« La révolution du numérique : les data, le PIM, le BIM : comment l’industrie du béton prépare sa réponse face à ces nouveaux enjeux ? »
Rémi Lannoy, responsable du Pôle Construction Numérique et BIM du Cerib : « Le BIM et la préfabrication béton constituent une réelle opportunité. L’utilisation rationnelle des solutions en béton préfabriqué sur les chantiers et la numérisation des flux logistiques constituent des vecteurs de progrès qualitatif et économique pour tous. Le BIM est une manière de construire autrement en facilitant les échanges et fortifiant le travail collaboratif.
L’Industrie du béton a été une des industries de la construction pionnières dans le domaine de la maquette numérique, avec la mise en place de la base de données numériques des produits et systèmes de l’Industrie du Béton. En phase de conception, son objectif est de faciliter l’intégration d’informations génériques utiles dans les objets numériques des maquettes projets (propriétés et exigences) et de permettre en phase réalisation de changer les données génériques par  les caractéristiques spécifiques des produits livrés par les industriels. 
Après la mise en ligne des 5 premières familles, les travaux sur la base de données des propriétés génériques des produits et systèmes en béton continuent pour couvrir la totalité des familles de l’Industrie du Béton. Dans le cadre du salon international BIM WORLD, un partenariat pour finaliser sa mise en place a été signé le 28 mars dernier entre la FIB et deux éditeurs de plateformes digitales : coBuilder et datBIM ».
Matinale du Cerib organisée à Lyon le 5 avril 2018.
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