N’en déplaise aux pires Cassandre, l’exercice 2022 ne fut pas si terrible au final. Et pourtant, tout au long de ces 12 mois l’an passé, les professionnels et observateurs du marché des travaux publics n’ont eu de cesse de rappeler le cycle faible dans lequel nous étions entrés : inflation, désorganisation de la chaine d’approvisionnement, délais de production et de livraison allongés, guerre en Ukraine et crise internationale. Autant d’éléments qui devaient plus que contrarier le marché des TP entre autres. Au final, ce dernier fait mieux que s’en sortir.
Les chiffres du marché divulgués par le Seimat s’établissent, presque à la surprise générale, à 58 200 unités écoulées en progression de 6 % par rapport à l’exercice précédent, bien au-delà même des prévisions anticipées de ce même Seimat qui tablait sur un exercice à 57 000 unités. « Un niveau qui s’explique par le niveau des commandes anticipées fin 2021, ce qui a permis de ne pas déstabiliser l’ensemble du marché », résume le syndicat. Même la facturation globale de ces équipements reste en hausse avec un CA global de 3,1 milliards d’euros (+15%).
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Du côté des matériels compacts, le niveau reste élevé avec 17 889 unités comptabilisées en très légère hausse de 2%. Une fois encore, les loueurs ont permis aux segments des mini (+19%) et midi pelles (+65%) de sauver l’ensemble.
Autre surprise, le marché des matériels de manutention et de levage demeure en grande forme (+26% à 27 558 unités) tiré par la belle performance des chariots télescopiques (9 810 unités au total +31%) et notamment industriels (4 961 unités à +45%).
Quid de 2023 ? Le Seimat comme les autres organisations professionnelles tablent sur un marché stable mais nombreux sont les observateurs à préférer attendre la fin du premier trimestre, voire du premier semestre pour confirmer cette tendance.