Après le granit de Bretagne (2017) ou encore la pierre de Bourgogne (2018), c’est désormais au tour des pierres marbrières de Rhône-Alpes d’être homologuées indication géographique par l’INPI. Il s’agit d’ailleurs de la première indication géographique de la région Auvergne-Rhône-Alpes.
Signe officiel de qualité et d’origine, l’indication géographique assure aux consommateurs l’origine et l’authenticité des produits qu’ils achètent. Elle permet aussi aux artisans et entreprises de valoriser leurs produits et de protéger leur savoir-faire de la concurrence déloyale et de la contrefaçon.
Une spécificité rocheuse
En raison de la richesse minérale, la région rhônalpine est dotée de nombreuses carrières, où des pierres marbrières se sont formées pendant le Jurassique et le Crétacé inférieur.
Ces roches compactes se distinguent notamment par leur texture fine et leur couleur, qui peut varier au sein d’un même gisement du beige rosé brun jusqu’au gris jaune.
Découpe au fil. Crédit: Euromarbles
Une technique d’extraction
Au fil des années, la dureté de cette pierre a requis le développement d’un processus d’extraction particulier. Selon les caractéristiques du gisement, l’extraction est réalisée par sciage au câble diamanté au moyen d’une haveuse ou de perforatrices à air comprimé et wagon drill. Cette technique et ces matériels contribuent à préserver au maximum l’intégrité de la roche.
Les procédés de façonnage, depuis le bloc jusqu’au produit fini, se décomposent en plusieurs étapes (sciage, calepinage, gravure, surfaçage, flammage, grenaillage…), dont certaines sont nécessairement manuelles.
Des pierres marbrières de Rhône-Alpes ont entre autres servi à la construction de la cathédrale Saint-Jean de Lyon, la bibliothèque nationale de Paris, l’Empire State Building à New York, le Capitole à Washington, le palais impérial Meiji à Tokyo ou encore l’Escurial en Espagne.