L’usine Caterpillar de Gosselies est en pleine démarche de restructuration, suite à la décision du constructeur américain de concentrer la zone de chalandise de l’usine Belge sur les seuls marchés européens.
"Cela nous enlève quasiment 50% de notre business", estime l’un des employés qui indique que la direction et les syndicats sont en phase de négociations pour amortir au mieux les impacts sociaux de cette réorganisation stratégique. Près de 1.400 emplois sont menacés. Rappelons que Gosselies construit principalement la gamme des chargeuses Caterpillar jusqu’à la 980H ainsi que les grosses pelles hydrauliques de l’américain. Le site de 98 ha de surface, dont 26 ha couverts, était qualifié jusque là de second centre mondial de production du constructeur américain, avec près de 4.300 employés. "Le marché a beaucoup évolué ces dix dernières années et le site de Caterpillar à Gosselies en tant qu’unité de production doit faire face à une concurrence interne et externe", se justifie Caterpillar. La stratégie du constructeur américain reviendrait donc a diversifier sa production selon les marchés: d’un côté pour les pays à bas niveau de régulation et à très haut niveau de volumes et d’un autre les usines produisant des machines à très haut niveau technologique pour les pays à haut niveau de régulation. A ce titre la pérennité du site de Gosselies est favorisée par une série d’investissements programmés afin d’en faire un centre d’excellence. Le seul "hic" est que les volumes de ventes sur les marchés à haut niveau de régulation sont actuellement réduits.