Sur le chantier de la LGV SEA, TPM intervient comme sous-traitant du groupement Cosea, pour la constitution du corps de remblais et le traitement à la chaux des matériaux de la plateforme de l’infrastructure.

"Nous intervenons sur les trois derniers lots du chantier, à l’approche de Bordeaux", explique Pierre Maitia, directeur général de TPM. "Pour le lot 14, de 34 km de long, nous avons 80 000 t de chaux à épandre. Pour le lot 15, de 20 km de long, ce sont 40 000 t. Nous prenons aussi en charge le broyage de plus de 600 000 m³ de déblais rocheux pour la constitution du corps de remblai sur ces lots et sur le lot du raccordement d’Ambarès." Ce lot de 3 km est très technique puisque c’est là que la nouvelle ligne rejoint l’axe Paris-Bordeaux en service. "C’est un chantier de LGV en pleine ville", résume Philippe Garcia, chef de chantier du raccordement. "Nous travaillons près d’une voie où le trafic des TGV est maintenu et aussi à proximité d’habitations. Les voies sont instrumentées et nous sommes astreints à ne pas dépasser un certain seuil de vibrations." La mise en œuvre du corps de remblai en est compliquée par ce fait. Les matériaux de remblais sont approvisionnés depuis le lot 15 voisin par camions. Il s’agit de blocs calcaires peu homogènes, avec des inclusions de terre. "La nature de ces déblais ne leur permet pas d’être traité par un train de concassage – criblage mobile", explique Pierre Maitia. "Riche de l’expérience que nous avons mené avec le groupe Vinci sur le chantier de l’A63, où nous avons réalisé ce type de prestation, nous avons préconisé le broyage en place des matériaux." Rippés par un bouteur Caterpillar D10 puis chargés sur les camions, les déblais sont bennés avant traitement par le broyeur Kirpy BSC300 monté sur un tracteur Fendt 936. A partir des blocs 0/800 (voire 0/1000) le broyeur permet d’obtenir une mouture 0/100 cohérente et uniforme sur 30 cm d’épaisseur. "Le BSC300 est le broyeur le plus puissant de la gamme Kirpy. Il garantit le broyage des pierres jusqu’à 35 cm dans le sol, avec une vitesse moyenne d’avancement de 400 m/h. Cela donne un débit moyen de 500 m³/h de sol broyé et uniformisé, avec une maîtrise totale de la granulométrie," explique Cédric de Bourayne, directeur commercial pour Kirpy. La partie supérieure du corps de remblai est ensuite pré compactée par un tamping, avant passage d’un compacteur de sol. "La limitation des vibrations nous impose de procéder ainsi", explique le chef de chantier. "Le tamping assure un compactage efficace jusque 30 cm d’épaisseur, ce qui nous permet de refermer la surface avec un monobille vibrant de catégorie V2, à 20 cm d’épaisseur."