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Plan 2017/2020 : les Canalisateurs du Sud-Est au taquet

PUBLIÉ LE 17 JUIN 2019
V. VELEZ
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Plan 2017/2020 : les Canalisateurs du Sud-Est au taquet
Les Canalisateurs du Sud-Est réunissaient la presse à Lyon, en marge de leur assemblée générale annuelle, pour donner le ton de l’année écoulée et des perspectives à venir. L’occasion également pour Pierre Rampa, président, entouré des délégués régionaux PACA Corse et Rhône-Alpes, de faire un point sur l’évolution des actions menées dans le cadre de son mandat.
 
Sur fond de lutte contre le gaspillage de l’eau qui reste son principal cheval de bataille, les Canalisateurs du Sud-Est poursuivent leur plan d’action 2017-2020, sous la houlette de leur président, Pierre Rampa, et de leur deux délégués régionaux, Yves Bourdais, pour la PACA Corse et Michel Reguillon pour le Rhône-Alpes. À quelques jours de leur assemblée générale annuelle, l’heure est à l’analyse et aux prévisions.
 
L’activité redémarre
Après des années d’après crise difficiles et une année noire en 2015, la profession, fédérée autour d’une identité forte, a su maintenir le moral. Aujourd’hui, la reprise des travaux de l’activité Adduction d’eau-Assainissement en Rhône-Alpes est bien là. Avec en 2018, un chiffre d’affaires de 877 M€ pour 3 700 salariés, elle marque une progression de +1,6 % par rapport à 2017 (863 M€ pour 3 597 salariés). « En 2018, plusieurs régions sont « reparties » telles que Rhône-Alpes et PACA, Ile-de-France et Grand Paris, ainsi que les régions littorales qui sont parmi les plus dynamiques de France. En termes de tendance sur le début d’année 2019, nous ne cernons pas de grands projets Eau à venir, mais les carnets de commandes restent stables au 1er trimestre 2019 en Rhône-Alpes. Le territoire bénéficie en effet de ses grandes métropoles, très actives, dont les nombreux projets dynamisent le marché. Et puis, la bonne santé se vérifie également lorsqu’on regarde les ventes de tuyaux, et chiffres d’affaires des fabricants, en moyenne de + 10 %, sans oublier l’intérim, autre indicateur de la tendance positive du marché. »
Deuxième activité des Travaux publics (20 %), après l’industrie routière, les Canalisateurs comptent aujourd’hui 121 entreprises de toutes tailles, dont 82 en Rhône-Alpes et 39 en Provence Alpes Côte d’Azur-Corse. Ces entreprises, qui pour la plupart sont des PME, sont spécialisées dans la pose et la réhabilitation de canalisations d’eau potable, d’eaux usées, d’irrigation (dont l’activité redémarre) et de gaz. SOCAFL, STPG, TPLM REGAIRAZ FRERES, et SOVAL font partie des 4 dernières recrues pour 2018. « L’arrivée de ces nouvelles entreprises montre que le travail de terrain de nos 3 ambassadeurs auprès des entreprises non adhérentes porte ses fruits, comme prévu à notre plan d’action 2017-2020 dont l’ambition est d’arriver à 130 adhérents », pointe Pierre Rampa.


« Intensifier notre action auprès de nos réseaux, collectivités locales et futurs adhérents »
« C’est sur le terrain, reprend le président, au contact de nombreux élus, décideurs et services techniques des collectivités locales lors de réunions avec nos délégations départementales que nous poursuivons nos actions dont le renouvellement des réseaux, est la première priorité. » Pour cela, les Canalisateurs ont défini 6 points clés : appliquer les chartes qualité ; lutter contre la moins-disance dans les marchés publics ; renforcer l’action des Agences de l’eau pour financer aussi le renouvellement des canalisations ; renforcer le rôle des régions dans la gouvernance de l’eau pour intervenir dans le domaine de l’eau et son financement et orienter les fonds européens gérés pas les régions, dans le renouvellement des réseaux ; affecter une partie des recettes de l’eau au renouvellement des réseaux ; et enfin, donner plus de lisibilité et de perspectives aux travaux dans le cadre des plans d’action. « Cela consistera à appliquer réellement l’obligation faite par la Loi Grenelle II et à mettre en place un plan pluriannuel de renouvellement des réseaux », souligne Pierre Rampa. Par ailleurs, on s’aperçoit également que la qualité des travaux n’est pas toujours respectée, et c’est inadmissible. Ceux-ci doivent être réalisés pour durer, 60 ou 70 ans, c’est un principe que je défendrai également à l’avenir. »

L’économie circulaire et ses nouvelles opportunités
« Toujours plus d’économie circulaire », une tendance citoyenne actuelle qui devrait être une formidable opportunité pour les canalisateurs. C’est aussi une source importante d’innovations pour nos entreprises ! », lance le président. La nouvelle centrale hydro-électrique de Bozel, près de Courchevel en Savoie, inaugurée en septembre dernier a été l’occasion pour la profession de montrer la capacité à répondre aux enjeux environnementaux actuels, fruit d’une concertation menée avec les acteurs locaux du territoire. « Notre région est dotée de nombreux cours d’eau sur lesquels les communes pourraient installer de petites installations hydro-électriques, ce qui leur permettrait à la fois de créer des emplois locaux non délocalisables et d’accroître leur indépendance énergétique. Les entreprises de canalisations ont les compétences nécessaires pour ce type de projet ! », analyse Pierre Rampa.

Promouvoir les métiers
Autre sujet prioritaire, le recrutement et la fidélisation des jeunes talents, car aujourd’hui, 40 % des jeunes diplômés quittent le secteur des Travaux Publics au bout de 5 ans et se réorientent dans une autre filière. « Une tendance qu’il faut inverser. Cela passe notamment par la promotion des métiers, de l’apprentissage et de la formation professionnelle par tous les moyens possibles ! », pointe encore le président. Présence d’ambassadeurs dans les établissements scolaires et les salons pour présenter nos métiers et nos formations, et échanger et témoigner de leur expérience, campagne nationale #FranchementRespect autour de forums, jobs dating et salons d’orientation en région, sans oublier, concours vidéo, sont parmi les actions menées au sein de la FRTP Auvergne-Rhône-Alpes. « Et il ne faut pas oublier les salaires, 15 à 25 % au-dessus de ceux de l’industrie, un argument également à promouvoir », juge Pierre Rampa.
 
Une communication à tous les niveaux
« Aujourd’hui, martèle une nouvelle fois Pierre Rampa en guise de conclusion, seulement 0,6 % du patrimoine « réseau » est renouvelé annuellement et 0,8 milliard de € sont investis par an pour le renouvellement des canalisations au lieu des 2 milliards de € nécessaires. Nous avons beaucoup de retard. Notre action consistera donc à engager des actions d’approche auprès des élus et directeurs techniques des métropoles, villes et communes. Nous continuer à sensibiliser les maitres d’ouvrage sur l’importance d’investir dans l’entretien des réseaux pour éviter le gaspillage de l’eau, c’est notamment la mission de nos 3 ambassadeurs. Car, nous devons nous inscrire comme des partenaires dans leur réflexion, et plus comme des entrepreneurs ou des fournisseurs. »

Initiative.
Placés aux abords des chantiers, ces panneaux types auront pour but de véhiculer une image professionnelle des entreprises et de sensibiliser le public sur les bénéfices qui résultent des travaux d’eau.

 
Focus territoire, région PACA Corse : « Rassembler tous les acteurs »  
Yves Bourdais, délégué régional : « Nous poursuivons bien sûr les axes donnés par le plan d’action 2017/2020. Avec une particularité, en Paca, nous travaillons plus au niveau régional qu’au niveau départemental. Nous organisons des réunions qui réunissent maîtres d’ouvrages, maîtres d’œuvre, entreprises adhérentes qui nous permettent de nous regrouper et d’échanger. Ce sera ainsi le cas lors de la prochaine Rencontre régionale de l’Eau et de l’Assainissement, organisée au Centre de Formation des Travaux Publics de Mallemort, dans les Bouches-du-Rhône, autour de la problématique de l’attractivité auprès des jeunes. Lors de ce rendez-vous, nous devrions également présenter la première version du rapport réalisé en collaboration avec la cellule économique régionale concernant le suivi des pertes d’eau dans les réseaux de Paca. Déjà réalisée pour la région Rhône Alpes, l’expérience avait été riche en enseignements, au niveau des rendements, pertes d’eau, et du remplissage de la base de données SISPEA, rendu aujourd’hui obligatoire par les Assises de l’eau ».

 
Focus territoire, région Rhône-Alpes : « Le grand écart »
Michel Reguillon délégué régional : « En Rhône-Alpes, à l’inverse, nous avons une vision par départements. Ici, les entreprises, essentiellement des PME, avec quelques grands groupes, évoluent sur des territoires très définis. L’activité, entre les départements apparaît assez hétéroclite, car même si sur l’année en cours, elle devrait atteindre une hausse globale de 6 %, ce n’est pas le cas partout. Ainsi, sur Lyon et le Rhône par exemple, la hausse du volume de l’activité enregistrée pour 2019 et 2020 sera de quasiment + 10 %, après 2 années plutôt calmes, résultant de la mise en place de la métropole. Aujourd’hui, ils essaient de rattraper le temps perdu et donc l’activité s’en ressent. Même constat à Grenoble et Valence, devenues, elles aussi, des métropoles il y a 2 ans. À l’inverse, certaines villes sur des départements plus reculés, comme en Savoie et Haute-Savoie, accusent une baisse importante de l’ordre de -4 %, alors que les départements étaient porteurs. Toutes ces organisations, en métropoles, communautés d’agglomération et ensuite communautés de communes, ont eu un impact sur l’activité qui s’étale désormais en fonction des tailles des collectivités.
Quelles prévisions ?
Pour les prochaines années à venir, nous avons 3 préoccupations, la première, les élections municipales, qui risquent d’être moins stables que les autres. Au 1er janvier 2020, les compétences de l’Eau iront aux collectivités territoriales, ce qui est également une préoccupation pour nous, car certaines ne feront alors plus de travaux, du moins, les premières années. Le 11e plan de l’agence de l’eau qui va se focaliser sur des zones rurales retirées (ce qui représente 3 petites zones en Rhône-Alpes) et sur toutes les problématiques Gemapi est aussi l’une de nos préoccupations. Du coup, l’amélioration du taux de rendement ne sera plus une priorité, notamment pour l’agence de l’eau. La prochaine Rencontre régionale de l’Eau et de l’Assainissement qui aura lieu à L’Isle-d’Abeau (38) le 4 octobre nous réunira autour de cette problématique « Comment continuer à investir et financer le renouvellement ? ». Mais nous, canalisateurs, nous devons nous adapter à la situation. Pour cela, il nous faut innover et développer les capacités de nos entreprises à aller sur d’autres secteurs, aujourd’hui plus environnementaux, l’axe Gemapi est intéressant pour cela. Il va y avoir des demandes dans de gros volumes, des syndicats se forment dans ces secteurs, comme les syndicats de gestion de rivières et vont lancer de gros travaux.
Il faut aussi que nous innovions sur le terrain de la RSE (responsabilité sociétale des entreprises), car au-delà des problématiques d’activité, nous avons aussi des problématiques de recrutement et pour conserver nos jeunes dans les entreprises ».

 
Les prochains rendez-vous :
- Vendredi 21 juin à Moissieu sur Dolon, en Isère, pour l’Assemblée générale sur le thème « L’innovation dans nos métiers pour quels bénéfices ? »
- Vendredi 4 octobre 2019 : Rencontre régionale de l’Eau et de l’Assainissement qui aura lieu à L’Isle-d’Abeau (38).
- Vendredi 8 novembre 2019 : Rencontre régionale de l’Eau et de l’Assainissement au Centre de Formation des Travaux Publics de Mallemort, dans les Bouches-du-Rhône (13).
 
Les Canalisateurs du sud-Est : Yves Bourdais, délégué régional PACA Corse, Pierre Rampa, président et Michel Reguillon, délégué régional Rhône-Alpes le 14 juin dernier, à Lyon, dans les locaux de la FRTP Auvergne-Rhône-Alpes.
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