Le syndicat des Canalisateurs, lors d’une conférence de presse, a rappelé l’état inquiétant de nos réseaux d’eau et d’assainissement et le non sens d’une politique qui ne vise pas à protéger notre ressource en eau, qui coûte cher à notre collectivité et qui pourrait avoir, à terme, des conséquences sanitaires.
« Nous laissons à l’abandon un précieux patrimoine, celui de nos réseaux d’eau et d’assainissement qui cumule 1,3 million de kilomètres, dont 906 000 km pour l’eau potable. La situation est réellement critique, nous perdons 1,3 milliard de m3 d’eau à cause des fuites sur les 6 milliards que nous produisons chaque année, soit un taux de perte de 22 % en moyenne qui atteint parfois localement, les 40 % ! », rappelle Jacques Dolmazon, président de Canalisateurs de France.
Pour autant, du côté de nos politiques, le sujet fait débat, notamment en cette période de grande sécheresse où l’on cherche tous les moyens pour économiser l’eau. De même, la loi Grenelle 2 impose aux collectivités avant la fin 2013, la réalisation d’un inventaire détaillé de leurs réseaux, même si elles avouent mal maîtriser le rendement de leurs réseaux, leur état ou leur date de pose.
Sur la photo, de gauche à droite, Alain Grizaud et Jacques Domalzon, Canalisateurs de France et André Flajolet, député du Nord-pas-de-Calais.