Destiné à améliorer le trafic routier entre les deux métropoles de Rhône-Alpes, le projet d’autoroute n’attendait plus qu’une signature du gouvernement pour être lancé. Pourtant, c’était un pari difficile. En effet, il n’avait pas été retenu dans le rapport Duron sur les infrastructures du pays au printemps 2018 et la ministre des Transports de l’époque, Élisabeth Borne, l’avait définitivement écarté à l’automne suivant.
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« Le sentiment qui domine, après l’abandon de ce projet, c’est celui d’un
grand gâchis car on avait franchi toutes les étapes, y compris sur le
financement, et qu’on touchait au but », a déclaré mercredi à l’AFP le
président LR du conseil départemental de la Loire, Georges Ziegler.
Pour ce chantier prévoyant cinquante kilomètres d’autoroute, la région Auvergne Rhône-Alpes, le département de la Loire et la métropole de Saint-Etienne avaient provisionné près de 400 millions d’euros. Le coût total estimé à 1,2 milliard devait être partagé en trois avec l’État et le concessionnaire retenu, Vinci Autoroutes.
« Cette décision revient à condamner des milliers d’automobilistes et
d’entreprises à subir embouteillages, pollution et perte de compétitivité », a dénoncé une nouvelle fois, mercredi, le président de la région Laurent
Wauquiez. Le mois dernier, Gaël Perdriau, qui préside la métropole
stéphanoise, avait déploré, lui, "l’inconstance" de la parole de l’État dans
ce dossier.
Après avoir boycotté des réunions de concertation destinées à faire émerger des "solutions alternatives" routières et ferroviaires, l’État s’engageant à maintenir son enveloppe de 400 millions d’euros, les trois collectivités pro-A45, qui refusent d’en faire autant, avaient vainement demandé au gouvernement de prolonger la DUP de dix ans.