Hibiscus fait partie des 8 ZAC en cours d’aménagement ou de commercialisation en Guyane (toutes pilotées par l’EPFA Guyane). Les travaux d’aménagement ont débuté en octobre 2011 et seront terminés en 2019. Les premiers habitants sont arrivés en juillet 2014. A terme, ce nouveau quartier comptera 2 500 habitants, soit 5% de la population de Cayenne. Aussi 5000 m² de commerces de proximités et 10 000 m²d’activités tertiaires seront desservis en 2025 par le transport en commun en site propre (TCSP). La Maison de la Forêt et des Bois de Guyane (pôle de recherche et d’innovation, mise en valeur de la filière bois), portée par le Conseil régional y a déjà trouvé adresse.
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Implanté sur une zone inondable à risque élevé, une caractéristique monnaie courante en Guyane, Hibiscus traite cette contrainte d’une façon nouvelle. Habituellement, elle est abordée comme un élément technique du projet se traduisant par un bassin de compensation, clôturé, peu entretenu avec un risque sanitaire lié à la prolifération de larves de moustiques durant la saison des pluies. "L’originalité du projet tient justement à l’approche du traitement du risque inondation. Sur le plan sécuritaire, les aménagements hydrauliques réalisés sur la ZAC Hibiscus répondent aux contraintes réglementaires mais pas que, elles constituent aussi une réelle plus-value paysagère et sociale pour le quartier", explique Denis Girou, directeur général de l’EPFA Guyane.
Au niveau du paysage, la création d’un bassin de 3 ha a ainsi permis des perspectives dans un quartier d’habitat dense. Et pour sécuriser l’aspect sanitaire, la présence permanente de l’eau élimine le risque de développement des larves de moustiques. D’autre part, l’aménagement autour du bassin a permis de créer le premier parcours urbain de santé de Cayenne, éclair en soirée. Des passerelles entre les deux berges relient les différents lotissements. Un cheminement piéton sur le flanc nord du bassin, accessible aux personnes à mobilité réduite, jouxte une zone verte qui accueillera prochainement le TCSP.
A noter l’importance de ce bassin, qui régule les débits d’eau vers un canal existant, et règle du même coup les risques d’inondation de tout le secteur. Il a été conçu pour rester en eau toute l’année avec un volume calculé pour absorber les eaux pluviales du quartier en crue centennale.