Après plusieurs années difficiles, le groupe de transports Transdev est parvenu en 2014 à réduire sa dette particulièrement lourde et à engranger de nouveaux contrats.
Les bonnes nouvelles finissent toujours pas arriver, même s’il faut parfois prendre son mal en patience. Ce fut le cas pour Transdev : l’opérateur, détenu à parts égales par Veolia Environnement et la Caisse des dépôts et consignations, était submergé depuis 2009 par des contrats déficitaires et croulait sous un endettement monstre de plus d’un milliard d’euros en 2012. En 2014, les choses ont changé, si l’on en croit Les Echos : la dette a été ramenée à 900 millions d’euros grâce, entre autres, à des cessions d’actifs et une hausse de capital de 560 millions.
Le chiffre d’affaires 2014 a toutefois reculé de 4,2%, s’établissant à 6,6 milliards d’euros, une situation que Transdev explique par la perte de contrats aux Etats-Unis et aux Pays-Bas. Mais le groupe en a aussi décroché de nouveaux, comme à Las Vegas pour un projet de transport adapté ou à Sydney pour l’exploitation d’un tramway. On peut également citer le taux de marge porté à 5,9%, permettant à Transdev d’engranger une marge opérationnelle de 107 millions d’euros. De plus, impliqué dans le dossier SNCM dont il est l’un des actionnaires, le transporteur est en train de s’en désengager et parvient à réaliser en 2014 un bénéfice net de 24 millions.
Transdev veut enfin voir plus loin, comme par exemple dans le transport longue distance par autocars en France : suite à la loi Macron votée en ce sens, le groupe prévoit de desservir une quarantaine de villes avec ce type de véhicules. Autre domaine, celui de l’ouverture à la concurrence des trains régionaux, pour lequel Transdev poursuit son lobbying. Tant et si bien qu’à l’horizon 2020, le transporteur espère réaliser un chiffre d’affaires supérieur à 8 milliards d’euros.