Le projet de la métropole du Grand Paris concerne nombre d’acteurs de la région francilienne et de l’Hexagone, mais les entrepreneurs et autres fonds d’investissements étrangers s’avèrent être tout aussi intéressés par les retombées économiques que la concrétisation d’un tel chantier pourrait engendrer.
Selon le quotidien économique Les Echos, le Grand Paris fait rêver non seulement les Franciliens mais également les investisseurs étrangers qui souhaitent financer des infrastructures et équipements s’inscrivant notamment dans les volets transports et immobilier du projet. Certes, ce dernier impliquera le versement de 33 milliards d’euros pour construire et rénover le réseau de transports qui quadrillera la nouvelle carte de la capitale. Mais face à cette somme, les investissements privés financeront des logements, des commerces, des bureaux ou encore des sites de loisirs, autant d’infrastructures qui devraient atteindre un total de 60 à 70 milliards d’euros sur la période 2030-2040.
La France étant a fortiori considérée comme "sûre" sur le plan des investissements, des fonds souverains norvégiens, canadiens, arabes ou chinois se positionnent d’ores-et-déjà pour participer à l’aventure du Grand Paris. Les acteurs du dossier n’hésitent pas à rappeler que la région Ile-de-France représente le deuxième marché immobilier mondial (derrière Tokyo) grâce à ses 53 millions de mètres carrés ; de même, on estime à environ 140 kilomètres carrés les surfaces à valoriser autour des 69 gares de la future métropole parisienne. Et pendant que le quartier d’affaires de La Défense propose 70 hectares à aménager, le réseau du métropolitain devrait plus que doubler sa superficie.
Tablant sur des projets et réalisations récentes à l’instar de la Fondation Louis Vuitton, de l’église orthodoxe russe de Paris ou encore de la Halle Freyssinet, les partisans du Grand Paris mettent aussi l’accent sur la banlieue de la capitale et ses quartiers particulièrement dynamiques, citant par exemple les cas de Nanterre (Hauts-de-Seine) ou Massy (Essonne).