La crise implacable sévissant en Espagne force les grands groupes de BTP espagnols à miser sur l’internationalisation lorsque les plus petits, incapables de suivre, sont forcés de se renouveler.
Qui dit crise dit adaptation. C’est ainsi que les grands groupes de BTP espagnols se tournent vers l’international. A titre d’exemple, au premier trimestre 2013, l’activité à l’étranger représentait 83% des ventes d’ACS, 70% de celles d’OHL ou encore 48% de celles de Sacyr Vallehermoso. Si cette stratégie fait ses preuves pour les majors du BTP, les PME et TPE ibériques sont incapables de suivre cette voie et restent dépendantes à 100% du marché espagnol. Celles dont l’activité principale est centrée sur les travaux publics peinent davantage que les autres. En effet, l’investissement public est au point mort en Espagne et le gouvernement, "échaudé par les excès du boum de la construction des années 2000" a d’ores et déjà fait savoir qu’une relance ne serait pas envisagée dans l’immédiat, écrit Les Echos. Reste donc aux petites entreprises du BTP à "se réinventer et s’orienter vers la réhabilitation énergétique des bâtiments et l’amélioration des infrastructures existantes" pour survivre, selon la Confédération nationale de la construction.