Construit entre 1972 et 1974, le viaduc de Saint-Cloud (92) long de 1100 m dont 529 m au dessus de la Seine, permet de relier l’autoroute A13 au boulevard périphérique de Paris. Des travaux débutés mi-novembre 2012 pour une durée de 3 ans, vont consister à réparer le viaduc et à l’équiper en protections acoustiques.
En 1993, le viaduc de Saint-Cloud est répertorié comme « point noir bruit » : la décision est prise de poser des écrans de protection acoustique. Parallèlement, une dégradation d’éléments essentiels pour garantir la pérennité à long terme du viaduc est constatée en 1998 : certains des câbles métalliques de précontrainte, entrant dans la constitution de l’ouvrage, doivent être remplacés. Définir les modalités de réparation et de fixation durable des écrans acoustiques constitue un véritable défi technique qui mobilise de nombreux experts pour étudier la nature et le phasage dans le temps des travaux de réparation et de modernisation. D’autant que les travaux doivent se dérouler sans fermer le viaduc à la circulation. De 2005 à 2009, 96 câbles métalliques de précontrainte sont remplacés.
Une protection acoustique adaptée
Ces premières réparations essentielles permettent d’engager la définition détaillée des protections acoustiques pour leur réalisation. Elles doivent répondre aux objectifs fixés dans le projet soumis à l’enquête (réduction des nuisances sonores et intégration environnementale) et se plier aux contraintes structurelles de l’ouvrage : la hauteur des écrans est fixée à 2 m sur 790 m le long de la commune de Saint-Cloud, en bord du sens Paris-province, où les constructions sont le plus proches, et à 1 m partout ailleurs.
Dans l’optique d’insérer le projet dans son environnement, le projet propose des écrans transparents. Les contraintes structurelles complexes du viaduc imposent la limitation du poids supplémentaire et de l’emprise au vent des écrans. L’ensemble des nouveaux équipements mis en place ne doit donc pas apporter de charges supplémentaires par rapport aux corniches en béton existantes qui sont déposées. Garantir la pérennité de l’ouvrage
D’autres réparations vont être menées en parallèle de la pose d’écrans, pour garantir la pérennité de l’ouvrage sur le long terme : 10 000 m² de parements en béton altérés par les traitements de déverglaçage vont être réparés et recevoir une protection pour améliorer leur durée de vie ; le système de collecte des eaux pluviales va être amélioré pour garantir l’acheminement vers les dispositifs de traitement à revoir ultérieurement afin d’obtenir des rejets plus conformes aux normes qui ont évolué depuis la construction du viaduc ; la ligne unique d’éclairage le long du sens Paris-province va être remplacée par 2 lignes de candélabres de moindre hauteur (8m) compte tenu des contraintes structurelles du viaduc et de l’encombrement des écrans.