Alors que les rumeurs se multiplient sur le plan de rigueur en préparation à Rome, le ministre de l’économie, Giulio Tremonti, assure qu’ « aucune décision n’a été prise » pour l’instant. Son porte-parole a précisé que les arbitrages ne seraient rendus que « fin mai ou début juin ». Parmi les pistes à l’étude, un coup de frein aux grands projets d’infrastructures qui devaient accélérer la reprise économique.
Une chose est sûre : même si le produit intérieur brut (PIB) a connu un rebond surprise de 0,5 % au premier trimestre, un serrage de ceinture est inévitable. La Banque d’Italie vient de publier le montant de la dette à fin mars : celle-ci atteint 1 798 milliards d’euros, soit une augmentation de 37 milliards en trois mois et un saut de 150 milliards par rapport au début de la crise, en septembre 2008. L’an prochain, les intérêts à rembourser augmenteront de ce fait de 9 Md€.Des économies sans précédent vont donc être engagées. On parle maintenant de 13 milliards de 2011 et 15 milliards en 2012. Nombre de chantiers de travaux publics risquent d’être décalés ou annulés, alors qu’une tranche de 11 milliards était censée accélérer la reprise économique dans un pays qui s’est abstenu de tout plan de relance en 2009. L’incertitude pèse en particulier sur le pont de Messine devant relier la Sicile au continent (plus de 6 milliards d’investissement) et sur l’Expo Universelle de Milan prévu en 2015 (1 milliard). Sans parler de la candidature de l’Italie à l4euro 2016 de football. Ou de celle de Rome et Venise aux JO de 2010.
(Source : Les Echos)