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Recrutement dans le BTP : le Grand Est en première ligne face à la concurrence transfrontalière

LA RÉDACTION, LE 18 JUILLET 2025
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Recrutement dans le BTP : le Grand Est en première ligne face à la concurrence transfrontalière
Alors que le secteur du bâtiment et des travaux publics fait face à une pénurie de main-d’œuvre et à des difficultés importantes pour fidéliser ses salariés sur l’ensemble du territoire national, la région Grand Est subit une pression supplémentaire : la concurrence directe des pays voisins.

Une étude régionale, commandée par les CPREF conjointes du Bâtiment et des Travaux Publics de la région Grand Est et pilotée par l’Observatoire des métiers du bâtiment et des travaux publics, dresse un état des lieux précis des difficultés à recruter et à retenir les salariés. Elle identifie également 7 leviers prioritaires pour répondre à ces enjeux.

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La région Grand Est avec ses 760 kms de frontières est la 1ère région transfrontalière d’Europe. En 2021, plus de 200 000 habitants ont quotidiennement traversé la frontière pour aller travailler dans l’un des 4 pays voisins : Belgique, Luxembourg, Allemagne ou Suisse. 9 % d’entre eux travaillaient dans le secteur du BTP, soit 18 000 personnes, ce qui équivaut aussi à 16 % des salariés du BTP dans la région.

Au vu des difficultés de recrutement dans les secteurs du BTP dans cette région, une étude a été lancée en 2024 afin de mieux cerner l’impact de l’activité transfrontalière sur ces difficultés.

Des tensions accrues par la dynamique transfrontalière

Si ces tensions sont structurelles – près de 3 entreprises sur 4 déclarent avoir rencontré des difficultés de recrutement au cours des deux dernières années et 64 % peinent à fidéliser leurs salariés –, la situation transfrontalière en amplifie les effets. Les départs de salariés, fréquents (observés par 62 % des entreprises), sont motivés dans 13 % des cas par un emploi frontalier et des conditions jugées plus favorables à l’étranger (niveaux de salaire plus élevés cités par 80 % des répondants, fiscalité plus avantageuse pour 45 % ou encore prestations sociales jugées plus intéressantes pour 26 %).

En complément, 21 % des dirigeants considèrent que la proximité avec une frontière rend plus difficile le fait de retenir les talents, avec des pointes allant jusqu’à 56 % dans la Meuse, 43 % en Moselle et 42 % dans le Haut-Rhin.

7 actions prioritaires 

Les membres du COPIL de l’Observatoire des métiers du BTP proposent une feuille de route articulée autour de 7 actions prioritaires à destination des branches professionnelles, des entreprises des secteurs du Bâtiment et des Travaux Publics et des partenaires emploi-formation :

1. mieux valoriser les avantages offerts aux salariés du BTP qui exercent en région Grand Est grâce à des supports de communication adaptés (livrets, vidéos, affiches) visant à faire connaître les droits, dispositifs de formation, avantages sociaux et possibilités d’évolution proposés par les secteurs ;
2. sensibiliser les entreprises à la qualité de vie au travail (QVT) à travers des webinaires, la diffusion de bonnes pratiques et l’accompagnement des entreprises dans la mise en œuvre terrain de dispositions spécifiques ;
3. sécuriser les parcours professionnels et encourager la promotion en interne en accompagnant la mise en place de parcours d’évolution personnalisés, via des accords de gestion des emplois et des parcours professionnels (GEPP), la valorisation de l’ancienneté et le renforcement du dialogue social autour des trajectoires de carrière ;
4. renforcer l’attractivité des métiers auprès des jeunes en déployant des actions de promotion ciblées dans les établissements scolaires, renforcer l’accueil de stagiaires de 3ème et utiliser des formats numériques ;
5. soutenir les entreprises dans leurs démarches d’accueil d’apprentis, renforcer les partenariats avec les centres de formation d’apprentis (CFA) et favoriser l’intégration durable des jeunes en entreprise à l’issue de leur formation ;
6. mettre en place des passerelles accessibles pour les demandeurs d’emploi et les personnes en reconversion ;
7. orienter les financements vers les filières stratégiques du BTP, en lien avec les besoins du territoire, et renforcer l’offre de formation disponible localement, notamment via les Chambres de Métiers et les acteurs territoriaux de la formation.


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