L’année aura été riche à tous les niveaux pour celle qui représente une filiale majeure parmi les 6 sociétés affiliées du Groupe Merlo : « 1 704 commandes facturées, 1 310 machines facturées pour un CA qui se monte à ce jour à 114 M€ (+26 M€/2021, NDLR) dont 22 M€ investis dans le marketing et la promotion », détaille son directeur commercial et marketing, Laurent Ménard. Dans l’Hexagone, le constructeur se targue désormais d’une PDM de 14% et de 18% dans le BTP (hors loueurs). En 40 ans, Merlo France, qui couvre « le marché n°1 en Europe, évalué à 9 833 machines (TP+agri) », aura vendu 32 000 unités et traité 280 000 commandes. « Nous tablons sur une hausse de production passant de 33 actuellement à 45 machines par jour à l’usine de Cuneo en 2024, indique Paolo Merlo, le nouveau président. Et 1 600 unités, parmi lesquelles 1 400 télescopiques, sont destinées à Merlo France ». Son dirigeant, Laurent Ménard, salue pour sa part « un réseau plus complet et plus efficace », récemment rejoint par les concessionnaires EMC2 au Nord-Est, Novagri dans le Nord, et Agri Bessin en Normandie, « à l’équipe ADV renforcé ». « La marge de manœuvre des machines permettant d’augmenter la productivité et de baisser la pénibilité est immense, croit le dirigeant France. Nos télescopiques sont les plus légers du marché. Nous pouvons être confiants dès lors que nous travaillons de façon coordonnée ». Et de rappeler l’importance de la donnée dans le rapport constructeur-distributeur : « Les outils digitaux nous permettent d’améliorer la chaîne d’information. Au travers des données, nous pouvons mieux réagir et mieux fournir les besoins de nos concessionnaires ».
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Des indicateurs dans le vert
Société familiale « partie de loin », longue est l’histoire de Merlo Group. La société, qui mêle vie de famille et vie de l’usine avec une vision de très long terme, ne cache pas sa conviction que sa santé financière passe avant tout par le réinvestissement des profits. « Nous réinjectons actuellement 8% du CA dans la R&D », confesse Paolo Merlo. Le constructeur ne lésine pas sur les moyens pour grandir. Les parties pièces détachées et plastiques ont « presque doublées » ces 5 dernières années, et un nouveau hangar est attendu afin d’agrandir les lignes d’assemblage. « 150 M€ ont été consacrés à l’amélioration du système de production et à l’agrandissement de l’usine », confirme en effet Mattia Bodino, directeur marketing et communication du Groupe. Pour pallier aux difficultés rencontrées suite au bouleversement de la supply chain, le constructeur met toutes les chances de son côté, en multipliant le nombre de fournisseurs et diversifiant ses canaux d’approvisionnement. « Notre point fort reste néanmoins les hommes, reprend Paolo Merlo. Ils sont formés à tous les niveaux avant même qu’ils entrent sur la ligne de production. Nous sommes épaulés en cela par l’école Polytechnique de Turin ». Merlo France n’est pas en reste. La filiale a formé 3 800 personnes depuis 2004. « En décembre 2022, nous comptions 1 626 salariés dont 1 400 évoluant au sein du Groupe, précise Luca Costamagna, responsable Export France, Benelux et Afrique. Cela représente une progression de +32% sur 5 ans ».
7 004 unités produites en 2022
La progression de Merlo se manifeste aussi au travers de la capacité de progression qui passe de 5 000 unités en 2020 à 7 004 en 2022 (vs 6 000 en 2021). « Nos PDM s’élèvent à 15,4% en Europe, et 10,6% dans le monde, précise Paolo Merlo. Alors que le marché global est estimé à 74 384 machines en 2023, et le marché européen, à 41 676 machines, nous espérons parvenir au cap des 10 000 unités à l’usine de Cuneo cette année, dont 85% destinées à l’export ».