La démarche Eva (pour Environnement, Valeur et Accompagnement) a été conçue pour réduire l’impact carbone des bétons dans la construction, faciliter l’utilisation de matériaux locaux ou recyclés et permettre l’exploitation de produits biosourcés. Avec l’ambition d’engager tous les acteurs de la filière du BPE, elle s’appuie sur différents services et innovations articulées autour de 3 axes d’accompagnement : les solutions pour les bétons bas et très bas carbone, les solutions pour l’économie circulaire, les solutions biosourcées. "Face aux enjeux de la construction durable, la démarche Eva que nous proposons aujourd’hui aux acteurs du Béton Prêt à l’Emploi, a pour objectif de les aider à prendre toute leur part dans la transition environnementale qui s’est engagée », explique Michèle Duval, Directrice du Pôle Béton de Sika.
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Le plus gros contributeur du carbone dans le béton étant le ciment, la transition logique est d’aller vers des ciments contenant moins de clinker. Dans ce cadre, plusieurs voies sont possibles : utiliser des ciments avec davantage d’ajouts (transition des CEM II/A vers les CEM II/B ou utilisation des CEM III / CEM V ou CEM VI pour des chantiers encore plus bas carbone…) ; intégrer dans le béton davantage d’additions minérales en substitution du ciment (telles que : filler calcaire, laitier, cendres volantes, fumée de silice, métakaolin) ; utiliser des liants totalement alternatifs. « L’axe 1 de la démarche Eva permet la formulation de béton bas et très bas carbone sur la base de ces nouveaux liants tout en maintenant les performances et valeurs d’usage, y compris en conditions hivernales », précise Joachim Monge, Chef de marché BPE / Grands Chantiers de Sika. Dans ce cadre, les solutions de l’adjuvantier pour les bétons bas carbone et très bas carbone comprennent : une aide à la formulation des bétons bas carbone (de la définition du cahier des charges en passant par les essais en en laboratoire, jusqu’aux essais terrain) ; une évaluation carbone des bétons via une calculette d’impact CO2 afin de mesurer le bilan carbone des formules de béton des clients et de calculer en % la réduction CO2 d’une nouvelle formule par rapport à une formule témoin ; un concept d’adjuvantation sur mesure avec le système Sika Mix&Flow, un concept innovant d’adjuvantation sur-mesure permettant de combiner pas plus de trois adjuvants pour agir sur les principales caractéristiques recherchées pour un béton prêt à l’emploi (la fluidification, le maintien de l’ouvrabilité, le retard du temps de prise) ; une gamme d’accélérateurs de prise adaptée aux bétons bas et très bas carbone. En effet, pour compenser la perte de réactivité liée à la baisse du taux de clinker dans les formules de béton bas carbone, Sika a développé 4 accélérateurs spécifiques et adaptés aux différents besoins : SikaRapid-2 Speed, un accélérateur de durcissement adapté pour des réductions carbone entre 10 et 20% ; SikaRapid-4 Boost, un accélérateur de prise à privilégier pour des réductions de carbone supérieure à 20% et bien au-delà ; SikaRapid-8 Slag, un accélérateur de durcissement spécifique au laitier et ciments de type CEMIII et CEMVI ; SikaRapid-510 CSS, un accélérateur adapté aux ciments sur-sulfatés pour des bétons ultra bas carbone.
Des solutions pour l’économie circulaire
La transition vertueuse du marché du béton impose de relever de nombreux défis comme la préservation des ressources matériaux (sables, granulats), l’utilisation de matériaux moins traités et moins lavés (économie d’eau de lavage, réduction des transports), ou encore l’introduction de matériaux recyclés (granulats ou sables issus de la déconstruction). Les problématiques induites par l’utilisation de matériaux dits plus « difficiles » à travailler sont variées (absorption d’eau, consistance, perte d’ouvrabilité dans le temps, aspect du béton etc.). « Il n’existe pas de solution unique, la formulation des bétons impliquant d’adapter l’adjuvantation en conséquence », relève Joachim Monge, « pour répondre à cet enjeu d’économie circulaire, la démarche Eva propose un service d’évaluation matériaux, grâce à un outil de diagnostic en laboratoire, développé par la R&D pour identifier la problématique rencontrée par l’utilisation de sables et granulats difficiles ou recyclés. Par ailleurs, le diagnostic est posé (forte absorption d’eau ou d’adjuvants, présence d’argile, taux de fines élevé ou forme particulière…) et la solution la plus efficace est alors proposée. Enfin, le concept d’adjuvantation Mix&Flow permet d’agir plus spécifiquement sur les grandes caractéristiques recherchées pour un béton et affectées par l’utilisation de matériaux plus difficiles (l’impact de la consistance, l’impact sur le maintien d’ouvrabilité, l’impact sur l’aspect du béton). Avec les 3 nouveaux adjuvants développés pour répondre aux nouveaux enjeux, les formules à base de granulats très difficiles (forte teneur an argile…) sont désormais possibles ».
Des solutions biosourcées
En réponse aux enjeux de la préservation de la ressource, Sika a également développé des matériaux biosourcés. À ce jour, la gamme biosourcée proposée dans la démarche Eva se compose de deux produits. D’origine naturelle, Sikafiber-200 Végétal génère un réseau de fibres encore plus dense pour une meilleure résistance à la fissuration précoce des bétons. Alternative écoresponsable, la fibre est obtenue à partir de bois de forêts européennes gérées durablement. Plus performante qu’une fibre à base de polypropylène, l’utilisation de cette fbre à un dosage de 300 g/m3, permet une réduction de 68 % des fissures au jeune âge (24 heures) par rapport à un béton non fibré. Synthétisé à partir de matières premières issues de déchets agricoles, Sika ViscoCrete-850 Végétal est le seul superplastifiant du marché, formulé avec un PCE issu de la biomasse. « Cette démarche Eva que nous lançons aujourd’hui à destination des acteurs du BPE a pour vocation à se développer prochainement pour accompagner également la décarbonation du béton préfabriqué », conclut Michèle Duval.