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« Il n’y a jamais eu autant d’incitations à la rénovation énergétique »

Par Julia Tortorici. Publié le 9 septembre 2020.
« Il n’y a jamais eu autant d’incitations à la rénovation énergétique »
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Expert dans la distribution de primes énergie en France, PrimesEnergie.fr suit forcément de très près les annonces du gouvernement relatives à la rénovation énergétique des bâtiments. Si l’extension de MaPrimeRenov n’est pas une surprise, car déjà engagée avant la crise, les quelque deux milliards alloués aux bâtiments privés sont une vraie bouffée d’oxygène pour les professionnels de la construction. Il faudra néanmoins en passer par la contrainte pour accélérer le processus.

Pour Nicolas Moulin, fondateur de PrimesEnergie.fr, ce plan de relance à 7 milliards d’euros pour la rénovation énergétique est un « vrai plan de relance ». « L’extension de MaPrimeRenov était déjà planifiée avant la crise du Covid-19. Bien que cette enveloppe de 2 milliards d’euros soit un plus pour relancer la machine. La bonne surprise, ce sont ces 4 milliards d’euros consacrés à la rénovation des bâtiments publics. Cela représente un appel d’air important dans les commandes des artisans de l’isolation et du chauffage ». De ces annonces, il faut avant tout retenir un renforcement des incitations. Certes, la revalorisation des primes énergie est une obligation européenne mais cette somme de 4 milliards d’euros est bien supérieure à celle allouée au crédit impôt (MaPrimeRenov). Ce dernier, singulièrement simplifié, fera des heureux. « Mais ce n’est pas une surprise », poursuit Nicolas Moulin. Non, ce qu’il faut surtout retenir, c’est l’extension courant août de l’éligibilité aux propriétaires bailleurs et copropriétés. « Une piste intéressante pour le bâtiment collectif, autrefois privé d’accès aux aides », rappelle-t-il.

Massifier oui, mais comment ?

Les incitations n’ont jamais été aussi nombreuses en France. Que ce soit en termes de financement, ou de subventions. « On est dans le pic, confirme le fondateur de PrimesEnergie.fr. On n’a jamais donné des primes énergie aussi élevées ! ». Pour preuve, la floraison de programmes très agressifs de subventions à 1€ à destination des copropriétés. De quoi susciter la méfiance, en raison de la recrudescence des arnaques. Avec la crise du Covid-19 est également venu le temps de la pédagogie. Un début de succès, avec une envolée des travaux de rénovation. Mais c’est la contrainte qui trouve de plus en plus de disciples. Un cap a en effet été franchi : les bailleurs seront contraints, dès 2023, de faire des économies d’énergie sous peine de voir leurs logements (de classe F ou G) interdits à la location. Avant cela, 2022 verra l’obligation de changer sa chaudière au fuel. Une opération aujourd’hui remboursée pour les deux tiers de son coût. « Néanmoins, une catégorie de propriétaires persiste à faire fi de ces travaux car n’en retire pas d’intérêt direct, la facture de chauffage étant imputée au locataire et le marché de la location bien trop tendu pour permettre aux non-logés de faire les difficiles », commente Nicolas Moulin.

Haro sur les logements énergivores

Dans un autre registre, le durcissement de la règlementation va impliquer davantage les bailleurs dans les enjeux de diminution de l’empreinte carbone et de la consommation des bâtiments. 5 millions de passoires thermiques – soit les logements les plus mal isolés du parc, classés F ou G au sens du diagnostic de performance énergétique (DPE) - affichant une consommation de 500 Kw/m²/an sont les premiers concernés par cette obligation de rénovation énergétique. Suivent les logements classés D ou E, qui représentent environ 30 % des logements. « Il s’agit en fait d’une première étape. On parle ici des habitations à la consommation réellement catastrophique. On ne peut donc pas parler de véritable contrainte », considère Nicolas Moulin. Dans le viseur, les logements collectifs des années 1970, pour lesquels les bailleurs sociaux, gros syndics et copropriétés seront fortement impliqués. Dans le privé, les pavillons des années 70’ et 80’ seront massivement rénovés à coups d’incitations financières. Dans le public, les écoles constituent un énorme gisement. Elles ont représenté 12 M€ de travaux en 2019.

Les travaux « efficaces »

« Afin de maximiser les économies d’énergie, il est crucial de s’attaquer prioritairement aux travaux sous enveloppe. Toits et murs sont à plus de 50% subventionnés », insiste Nicolas Moulin. Changer sa chaudière constitue par ailleurs un bon rendement du fait de son effet immédiat. Contrairement aux idées reçues, le remplacement des fenêtres, qui bénéficiait pourtant de 50 % du crédit d’impôt, n’est pas la première chose à faire. « Le retour sur investissement n’est pas énorme car on constate très peu d’économies d’énergie », ajoute l’expert. Bonnes dernières sur la liste, le recours aux énergies renouvelables (panneaux solaires ou pompes à chaleur). Un bonus indéniable, mais seulement dès lors que le logement est convenablement isolé.
 
 
Nicolas Moulin, fondateur de PrimesEnergie.fr
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