Cet édifice imaginé et construit au XIXe siècle par Eugène Gaillard est classé aux Monuments Historiques en 1999. Il fait actuellement l’objet d’une importante restauration dont une partie est assurée par CCS International, (en sous-traitance de la société Dumez), qui réalise le renfort et la transformation des structures métalliques. Autrefois habillée de pierres, la structure porteuse de l’hôtel Gaillard est en fait entièrement métallique et rivetée. « La mission de CCS International consistait plus précisément à renforcer et transformer les structures existantes en sous-sol et dans les étages afin d’assurer une mise aux normes de la loi ERP et accessibilité », explique David Henocq, directeur général. « C’est ce que nous appelons dans le jargon "faire de la dentelle" ». Les équipes sont ainsi venues greffer par soudure avec beaucoup de délicatesse des charpentes métalliques contemporaines à celles existantes. Des ajouts qui représentent 150 t de renforts métalliques.
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« Une des difficultés du chantier résidant dans le caractère fermé du bâtiment. Son ossature métallique en parapluie nous interdit le grutage. Les travaux de renfort en sous-oeuvre dans les mansardes très exiguës, qui impliquent de délicates opérations de montage et de levage, ont ainsi été réalisées au moyen d’une mini-grue araignée. L’approvisionnement est assuré par une trémie à l’aide d’un monorail pourvu d’un treuil d’une capacité de 2 t », poursuit le dirigeant. Ces renforts, réalisés côté Général Catroux, ont pour objectif de recouvrir un plancher intermédiaire dédié aux équipements techniques de la future Cité. Au cours des opérations, les équipes de CCS International ont également dû composer avec la gestion du plomb. « Certaines peintures contenaient du plomb et nous avons donc dû procéder à du déplombage ponctuel », confirme David Henocq.
Une extension 100% métallique
Si la valorisation du bâtiment existant était un fondamental du projet, les Ateliers Lion Associés, agence d’architecture en charge de la maîtrise d’œuvre du projet, ont imaginé dans la cour intérieure la création d’une extension vitrée en structure métallique depuis la terrasse, réaménagée pour l’occasion en toiture. En accord avec l’architecte en chef des Monuments Historiques, Éric Pallot, les façades s’ouvrent côté intérieur, avec des murs rideaux de plus de 6 m de haut. « L’extension, qui se veut une sorte de trait d’union entre passé et présent, a été montée à la grue araignée et au palan. Elle a le mérite de transporter la lumière jusque dans les étages inférieurs », précise David Henocq.
Surface : 5 000 m²
Marché : 35 M€
Marché gros œuvre : 7,5 M€
24 mois de travaux
Ouverture : fin 2018
