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A Saclay, Sodextra prend la voie humide avec CDE

Par la rédaction. Publié le 29 octobre 2021.
A Saclay, Sodextra prend la voie humide avec CDE
Crédit : CDE/Sodextra
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La société francilienne Sodextra S.A. revalorise en moyenne 70 % des terres inertes traitées avec sa nouvelle installation de recyclage de déchets inertes par voie humide CDE.

Sodextra S.A. est spécialiste dans l’accueil et le retraitement des déchets du BTP. Elle a investi dans une usine de revalorisation par voie humide des déchets de construction, de démolition et d’excavation (CD&E) conçue sur mesure par CDE. L’installation permet de revaloriser en moyenne 70 % des terres inertes alimentées et de produire des granulats de qualité.

La nouvelle usine traite actuellement des matériaux à plus de 135 tonnes par heure, et produit six fractions différentes dont trois sables et trois graviers. Une nouvelle offre de produits a ainsi été lancée ouvrant vers de nouveaux marchés.

Desserte directe de la région parisienne

Basée sur le Plateau de Saclay, à 15 km au sud de Paris, Sodextra opère sur un site de huit hectares, très facile d’accès qui permet aux professionnels du bâtiment et travaux publics de la région parisienne de déposer leurs déchets inertes et gravats en vue de les revaloriser. Créée en 1975, l’entreprise a, depuis plus de 45 ans, évité la mise en décharge de tonnages importants de déchets inertes qu’elle revalorise en matériaux de construction de qualité, sables et graviers.

Sodextra est très active dans l’accueil et la revalorisation du béton de démolition et déconstruction, par le biais de son installation de concassage et criblage à sec, l’accueil, la revalorisation des DIB par le biais d’un centre de tri, l’accueil et la revalorisation des terres inertes par le biais de leur nouvelle installation CDE, et la vente de béton prêt à l’emploi par le biais de leur centrale à béton.
 


Actuellement, l’entreprise familiale de troisième génération accueille un million de tonnes de matériaux par an de déchets tout type. Un volume substantiel qu’elle espère encore augmenter grâce à son dernier investissement dans la technologie CDE, qui lui permet désormais de revaloriser davantage les terres inertes.

Pour Sacha Bottemanne, directeur général de Sodextra S.A. et fils de son propriétaire, Christian Bottemanne, le plus grand défi est de traiter les déchets extrêmement variables qui entrent dans l’installation. "Nous avions l’habitude de cribler la terre et nous pouvions récupérer environ 20% des cailloux qui étaient réutilisés dans notre usine de concassage. Les 80% restants étaient mis en décharge, explique-t-il. Nous nous sommes renduS compte que dans ces 80%, il y avait encore énormément de bons matériaux à aller chercher qu’aujourd’hui, avec l’installation CDE, nous pouvons récupérer."

Mieux valoriser les terres inertes

La grande difficulté réside dans le traitement de matériaux inertes très hétérogènes et très argileux. "Sodextra nous a approché pour savoir comment valoriser davantage les terres inertes qu’ils accueillent et recouvrir toujours plus de sable et toujours plus de graviers avec la volonté de les amener à un niveau supérieur de qualité", explique Marc Sopransi, responsable du développement commercial de CDE en France.
 


Etant données les très grandes diversités et hétérogénéités des terres alimentées, le cœur du problème était de concevoir un système capable de sortir un sable 0-4mm propre, régulier et contenu dans un spectre le plus étroit et le plus stable possible en vue de répondre aux spécifications béton.

Une première en Europe

L’installation comprend une combinaison de technologies modulaires signées CDE, incluant l’unité de débourbage à palettes AggMax ainsi que les systèmes de classification et d’essorage EvoWash qui incluent les technologies CDE brevetées de criblage Infinity et de séparation par densité CFCU (classificateur hydraulique par contre flux) qui sépare efficacement les matériaux de gravité spécifique différente pour maximiser la qualité et la valeur de la matière première.

"Elle se compose d’une première passe cyclonique, d’un passage dans des cellules d’attrition, d’une deuxième passe cyclonique préalable à l’action d’un classificateur hydraulique CFCU et d’une troisième passe cyclonique de finition, avec au passage deux points de classification choisis à #250 microns et à #2mm. Ce traitement de sable apporte une réponse dynamique à un problème dynamique, en corrigeant le 0-4mm d’une partie de son 0-2mm et d’une partie de son 0-250um au fur et à mesure du traitement, détaille Marc Sopransi. Ce type de traitement de sable dans ce type d’application est une première en Europe", ajoute-t- il.
 


Son originalité réside dans le fait que la solution fait appel à des technologies habituellement utilisées dans le traitement des sables industriels, type sable siliceux ou autre sable de fracturation. L’usine permet de revaloriser les déchets inertes en ayant recours au moins d’eau possible. Le retraitement des eaux usées opéré par l’AquaCycle CDE peut être en effet appliqué à des tonnages élevés.

Pour rappel, l’AquaCycle CDE est une solution de gestion de l’eau très efficace qui minimise la consommation d’eau extérieure en garantissant que jusqu’à 90% de l’eau de traitement soient recyclés pour une recirculation immédiate dans le process.

Les eaux usées sont renvoyées dans l’AquaCycle. Là, une petite quantité de floculant polyélectrolyte est ajoutée à l’eau par le biais d’une station de dosage automatique, ce qui oblige les particules fines à s’agréger les unes aux autres dans le but de former des particules de plus en plus grosses qui viennent  se déposer au fond du réservoir du décanteur. L’eau propre qui se trouve sur le dessus déborde du déversoir et est stockée dans le réservoir des eaux clarifiées prévu à cet effet, avant d’être remise en circulation dans l’installation.
 
AggMax

Les boues ainsi densifiées et résiduelles sont, quant à elles, déversées dans un réservoir tampon prévu à cet effet, dans lequel des agitateurs en rotation constante veillent à ce que la matière ne se dépose pas.

Pour Sodextra, la grande quantité de boue générée par le processus de traitement mis en place a nécessité l’utilisation d’un filtre-presse pour éviter les bassins de décantation, beaucoup trop encombrants et coûteux d’entretien. Son intégration a également facilité le recyclage d’une plus grande quantité d’eau provenant du process. Les filtrats récupérés et redirigés vers le système AquaCycle ont permis à Sodextra d’atteindre un taux de recyclage de l’eau de process d’environ 96 %, réduisant ainsi considérablement le débit d’appoint en eau nécessaire au bon fonctionnement du process.

70 % de récupération des matériaux

L’usine traite des matériaux autrefois destinés à la mise en décharge et fabrique toute une gamme de produits dont trois sables différents : un sable fin ou “sablon” 0-250 um, un sable 0-2 mm et un sable 0-4 mm ; et aussi trois agrégats différents : un 4-10 mm, un 10-20 mm et un +20 mm, tous prêts à être utilisés dans des projets de construction en région parisienne.
 
CFCU

"Notre installation CDE produit des agrégats de haute qualité que nous appelons désormais ’éco-gravier’ ou ’éco-sable’. Ce sont des matériaux de très haute qualité qui se rapprochent des matériaux naturels", explique Sacha Bottemanne. Les cakes de filtration déposés par le filtre-presse peuvent également être réutilisés comme couche d’étanchéité par exemple. "Aujourd’hui, l’installation CDE nous permet de valoriser 70% des déchets et de créer de nouveaux matériaux qui sont réutilisés sur les chantiers du Grand Paris."

 
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