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Ce n’est un secret pour personne, le chantier de digitalise. Pas pour faire comme tout le monde, mais bien pour fluidifier les échanges homme-machine, machine-machine, et opérateur-gestionnaire. Ces données sont canalisées par toutes sortes de systèmes connectés dont l’efficacité ne cesse de surprendre. « La digitalisation de certaines opérations, sur les chantiers, est un effet positif du durcissement de la règlementation autour de la sécurité du personnel. Les grands groupes de BTP, notamment, sont les moteurs de ce changement. Les plus petites entreprises, quant à elles, s’alignent sous la pression des fédérations », explique Gaël Basseville, directeur des ventes Construction chez Topcon. La demande est donc à la sécurisation du travail. Les systèmes de guidage permettent désormais de réduire fortement la pénibilité du travail de l’opérateur, souvent soumis à des erreurs (humaines) dues à la fatigue ou à la répétitivité des tâches. « L’objectif ici est d’éviter de mettre le personnel à pied dans la zone machine. Il est de nos jours impensable qu’un homme se trouve à proximité d’une tranchée ou d’une niveleuse », poursuit Gaël Basseville. L’autre créneau favorable au développement des systèmes connectés, porte sur la pénurie de main-d’œuvre. Les grands travaux (les vrais, ceux d’avant-crise) se font plus rares, et l’on assiste à l’émergence de « projets agence » qui durent tout au plus quelques semaines. « Les chefs de chantiers gèrent dorénavant plusieurs projets. Les géomètres et topographes ne peuvent plus être mobilisés sur un seul chantier. Cela n’est pas rentable », juge Gaël Basseville.