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« En Rhône-Alpes, 40 millions de m3 d’eau manquent en été »

Par la rédaction. Publié le 7 juillet 2021.
« En Rhône-Alpes, 40 millions de m3 d’eau manquent en été »
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Sur le territoire rhônalpin, les études révèlent un manque d’eau d’environ 40 millions de m3 pour satisfaire l’ensemble des usages sur les bassins versants et laisser un débit suffisant dans les rivières pour préserver la qualité de l’eau et la vie biologique. Ce chiffre, dévoilé lors de la journée d’échanges organisée par l’agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse, met en exergue à quel point il est urgent de se mobiliser pour mieux économiser et partager l’eau.
 
Lors de sa journée d’échanges sur le partage de l’eau organisée à Lyon par l’agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse avait réuni plus de 150 participants (collectivités, représentants du monde agricole et économique) pour faire le point sur la disponibilité en eau dans le Nord du bassin Rhône- Méditerranée et sur les stratégies adoptées pour gérer collectivement une ressource en tension. Des plans de gestion de la ressource en eau (PGRE) sont très largement engagés, en concertation avec tous les usagers de l’eau. Ils les incitent en priorité à économiser l’eau.

     Garder le cap
Plus des deux tiers des bassins versants sont en situation de déséquilibre en eau ou en équilibre fragile. 7 nouveaux bassins versants, jusque-là préservés, montrent les signaux d’une aggravation des tensions sur l’eau et pourraient d’ici 2022, s’ajouter aux 42 déjà. Incontestablement, le changement climatique va accroître les tensions sur l’eau. À l’horizon 2050-2070, le débit moyen des principales rivières de France devrait diminuer d’au moins 10 à 40 %. Et le débit moyen du fleuve Rhône risque de subir une baisse de 40 % d’ici à la fin du siècle.
 
     Une gestion collective de la ressource en eau
Après plusieurs années marquées par de graves sécheresses, les situations de crise se multiplient. Pour prévenir les conflits d’usage et éviter de dégrader l’état des rivières et des nappes, le principe qui prévaut aujourd’hui est de gérer collectivement la ressource en eau. La stratégie et les mesures à prendre sont connues et déjà engagées dans des plans de gestion de la ressource en eau (PGRE), qui deviennent progressivement des projets de territoire pour la gestion de l’eau (PTGE) en application des décisions nationales prises dans le cadre des Assises de l’eau. Construits en concertation entre l’ensemble des usagers du territoire, ces projets de territoire visent à garantir un partage équilibré entre les besoins des différents usages (eau potable, irrigation, industrie…) tout en laissant un volume d’eau suffisant dans les rivières et les nappes pour leur bon fonctionnement et leur bon équilibre. Des règles de partage de l’eau sont définies, avec une répartition par usage et type d’usagers, et un programme d’actions mis en place.
En Rhône-Alpes, 20 PGRE sont adoptés, 6 sont en cours d’élaboration (Séran, Cance, Gier, Galaure, Drôme des collines et Payre Lavezon) et 3 non encore engagés (Méouge Berre, Sud-Ouest Lémanique).
« En 6 ans, 5 millions de m3 ont été économisés en Rhône-Alpes et 15 millions de m3 ont été substitués grâce à des prélèvements dans des nappes ou des rivières plus abondantes. La dynamique est donc lancée, mais il reste essentiel de pouvoir rendre compte de la mise en œuvre effective des plans d’actions définis, de constater leur efficacité, et de développer une vision prospective de l’évolution de la ressource et des besoins dans le contexte du changement climatique », a-t-il été ainsi rappelé par l’agence de l’Eau Rhône Méditerranée Corse lors de la journée.
 
     L’un des enjeux : sécuriser la distribution de l’eau
Des travaux évalués à 11 millions d’euros permettront aux 13 sources du bassin versant classées en déficit quantitatif de bénéficier de débit de restitution allant de 3 litres par seconde à 28 litres par seconde. Mais pour que cela fonctionne, il est essentiel que l’eau rendue aux cours d’eau ne soit pas prélevée par d’autres usagers à l’aval. Aussi, le Cisalb travaille en parallèle avec les agriculteurs (pour lesquels des retenues de stockage ont été réalisées), les riverains, les industriels... Un projet Eau-Climat est en cours avec les communes qui peuvent agir sur les fuites, la récupération de l’eau pluviale, la désimperméabilisation des sols et l’adaptation des espaces verts aux nouvelles températures. En 2022, au terme du PGRE, un bilan permettra de valider les nouveaux enjeux et de se préoccuper des zones moins sensibles aujourd’hui, mais qui risquent de basculer vers un état de déficit quantitatif.
 
      L’agence de l’eau, en 1re ligne pour accompagner les territoires
Au cours des 10 dernières années, les économies d’eau dans le bassin Rhône-Méditerranée ont représenté 347 Mm3/an (ce qui, pour illustration, correspond à un peu moins de la moitié des prélèvements annuels pour l’eau potable de Rhône-Alpes), en particulier grâce à des travaux sur les réseaux d’eau potable et sur les canaux d’irrigation agricole.
Les équipements de substitution des prélèvements (retenues de stockage ou équipements de transfert d’eau) ont également fortement progressé. Depuis 2015, l’agence de l’eau a financé 55 ouvrages de substitution en lien avec les PGRE, dont 34 pour des usages agricoles. Ils ont permis de substituer 52 Mm3 d’eau pour 192 M€ de travaux.
« L’enjeu est maintenant de desserrer collectivement les tensions et d’identifier les marges de manœuvre pour un partage équilibré de la ressource, dans le respect du bon fonctionnement des milieux aquatiques, a par ailleurs indiqué Laurent Roy, directeur général de l’agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse. Les projets de territoire et les plans de gestion de la ressource sont une première étape incontournable et structurante même si leur mise en œuvre peut être complexe. J’invite tous les acteurs des territoires à garder le cap des ambitions et des actions définies dans ces plans de gestion ».
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