Le 28 avril dernier, 55 millions de personnes (!) se sont retrouvées sans électricité en Espagne et au Portugal. Une semaine plus tard, les causes de ce black-out électrique sont toujours inconnues. Le courant a, depuis été rétabli – la priorité – et une analyse des données de ces deux pays est en cours. « L’Espagne a une situation électrique particulière avec beaucoup de renouvelables et une faible interconnexion au continent européen. Pour autant, rien ne permet de conclure sur ce qu’il s’est produit à ce stade », s’est exprimé Nicolas Goldberg, responsable énergie au think tank Terra Nova, sur le média Bon Pote.
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Un certitude
Sur Bon Pote, Nicolas Goldberg rappelle que si « un black-out généralisé, cela ne doit pas arriver » dès lors qu’est pratiqué un « îlotage » ou un isolement de la partie qui pose problème, les évènements indiquent une faille « dans la résilience du réseau électrique qui doit être » traitée. Les caractéristiques particulières du réseau espagnol prévoient que les réacteurs nucléaires se mettent « à l’arrêt immédiatement » en cas de perte d’alimentation.
Alors que l’enquête vient de commencer, et devrait durer 6 mois, Red Electrica de Espana s’est fendue d’une conférence de presse ayant pour but d’essayer de « donner la chronologie des évènements ». Selon Nicolas Goldberg, qui en rapporte l’essentiel sur Bon Pote, « une perte de production aurait pu être l’origine de tout le désordre et cela pourrait être du solaire ». Le réseau se serait ensuite stabilisé « en quelques millisecondes » avant d’accuser une nouvelle perte de production, 1,5 seconde plus tard. REE avance l’hypothèse d’une déconnexion de l’interconnexion France-Espagne afin d’éviter « une propagation ». « Immédiatement après, une nouvelle perte de production se serait produite entraînant en cascade la déconnexion de toutes les centrales à gaz, hydraulique et nucléaire, ce qui aurait eu pour conséquence directe l’effondrement du réseau », résume Nicolas Goldberg.