Prenant en compte l’énorme gaspillage de l’eau potable en France et la difficulté des élus à gérer l’eau et l’assainissement au quotidien, confrontés à un réseau vétuste, le gouvernement a pris la décision d’organiser une première consultation dans le cadre des Assises de l’eau. Commencée il y a quelques jours, et conduite par Sébastien Lecornu, secrétaire d’État auprès du ministre d’État, ministre de la Transition écologique et solidaire, entouré de Jean Launay, président du Conseil national de l’eau, coordonnateur général, d’Alain Lambert, ancien ministre, qui conduira les travaux sur les nouvelles solutions de financement et Hervé Paul, président de la commission eau, assainissement et énergie de la Métropole Nice Côte d’Azur, Maire de Saint-Martin-du-Var qui lui travaillera à de nouvelles solutions techniques et juridiques, cette première étape devrait d’abord permettre dans un premier temps à tous les élus de s’exprimer.
Une consultation « directe »
C’est en vidéo, sur Youtube, que le secrétaire d’état a donné le top départ de cette consultation, en utilisant Internet comme outil de communication, suivant un questionnaire en ligne. Ainsi, au travers d’une vingtaine de questions, autour notamment de l’évaluation des compétences en matière d’eau et d’assainissement des maires, du diagnostic et de l’état de leurs réseaux, ainsi que leurs attentes sur le rôle de l’état, les Assises devraient permettre in fine, d’« imaginer des outils de diagnostic, d’ingénierie financière et technique », afin « d’aider les élus locaux à exercer cette compétence cardinale », comme Sébastien Lecornu l’a rappelé lors de son discours.
De « nouveaux enjeux »
Les maires, appelés à trouver de nouveaux moyens pour financer ces compétences, ont donc jusqu’au 25 mai pour répondre au questionnaire, dont les réponses permettront, selon le secrétaire d’État, « d’écrire ensemble la politique de l’eau pour les années qui viennent », sans oublier de rappeler au passage, qu’il est inutile d’espérer des rallonges financières sur ce sujet, au moment même où le budget des agences de l’eau est revu à la baisse. « Il y a des attentesfinancières, a-t-il lancé. Mais nous avons un enjeu de diminution de la dépense publique. Nous devons continuer à investir autant, voire investir plus, en diminuant la dépense publique. » Pour cela, il préconise d’en appeler « à de nouvelles solutions venant par exemple de la finance privée… ». Résultats en juillet prochain pour cette première étape dans la deuxième qui se pousuivra jusqu’en octobre traitera « des aspects qualitatifs et quantitatifs des ressources en eau, afin d’aider les territoires à être plus résilients au changement climatique ».
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