Les hauts responsables d’Inelfe, RTE et REE ont lancé aujourd’hui le début des travaux de percement des Pyrénées, côté Français, pour le passage de l’interconnexion électrique France-Espagne sous le massif montagneux des Albères. C’est le consortium HVDC, formé des entreprises Eiffage, Dragados, Arcadis, Sener et Setec qui réalise les travaux.
Le tunnelier "Canigou", a commencé le mercredi 17 octobre à creuser la partie nord de la galerie technique de l’interconnexion électrique entre la France et l’Espagne. L’intégralité de la galerie technique devrait être achevée fin 2013. Le tunnelier côté Français complète ainsi le travail de son jumeau espagnol "Alberas", pour creuser une galerie longue de 8,5 kilomètres et de 3,5 m de diamètre dans le massif pyrénéen des Albères, reliant La Junquera et Montesquieu-des-Albères. De son côté, le tunnelier espagnol, parti début mars 2012 de la tête sud située à la Junquera, a déjà creusé plus de trois kilomètres.
Avec une longueur totale de 65 km, à courant continu et à ce niveau de puissance (2000MW), l’interconnexion électrique France-Espagne constitue une première mondiale. Cette liaison, mise en service en 2014, reliera les postes électriques de Baixas (près de Perpignan) et de Santa Llogaia (près de Figueras, Espagne). Elle participera au renforcement de l’approvisionnement énergétique régional et permettra une meilleure intégration des énergies renouvelables sur le réseau en plus de contribuer à la création du marché européen de l’électricité.
Les travaux représentent un investissement de 700 millions d’euros. Cette interconnexion a été déclarée projet d’intérêt européen, et reçoit de ce fait un financement de l’Union européenne à hauteur de 225 millions d’euros. Inelfe, RTE et REE ont également signé avec la Banque Européenne d’Investissement (BEI) un prêt de 350 millions d’euros.
