Les élus des grandes villes et agglomérations ont exprimé leur préoccupation sur les retards pris par la couverture en très haut débit par fibre optique à domicile (FTTH) et demandé à être reconnus comme des interlocuteurs à part entière par les pouvoirs publics sur ce dossier.
En effet, avec 1,2 million de foyers éligibles FTTH la France est en 17ème position du classement européen du FTTH Council, très loin derrière les pays asiatiques. Dans un communiqué commun, l’AMGVF (Association des Maires de Grandes Villes de France) et l’ACUF (Association des Communautés Urbaines de France) déplorent « qu’un seul opérateur est vraiment mobilisé sur ce dossier, l’heure semblant plutôt au désengagement à l’instar de Free qui n’assure plus le câblage interne des immeubles ».
Les demandes des agglomérations sont claires :
- Les élus veulent connaître, quartier par quartier, les déploiements effectifs des opérateurs et disposer des modalités techniques et financières de raccordement des zones de faible densité (pavillons, immeubles de moins de 12 logements), qui peuvent représenter plus de la moitié de leur territoire.
- Ils veulent être pleinement associés à l’élaboration et à la signature des schémas régionaux ou départementaux d’aménagement numérique.
- Les agglomérations qui exercent la compétence aménagement numérique doivent être reconnues comme interlocuteurs à part entière par l’ARCEP, le gouvernement, le législateur et les opérateurs.
- Les agglomérations doivent enfin, lorsqu’elles estiment nécessaires de mettre en œuvre un réseau public fondé sur la péréquation entre zones rentables et non rentables, pouvoir être éligibles, au même titre que les opérateurs, aux subventions publiques qu’il s’agisse de réseaux de collecte ou de réseaux de desserte.