Le Siaap est en train de construire sa 6e usine de traitement des eaux. Elle se situe sur la commune du Blanc Mesnil (93). Elle participera à la déconcentration des volumes d’eaux acheminés aujourd’hui à l’usine Seine-Aval (78) pour traiter au plus près les eaux usées de 5 communes du nord-est de la Seine-Saint-Denis. Les communes d’Aulnay-sous-Bois, de Sevran, de Tremblay, de Vaujours et de Villepinte représentent plus de 200 000 habitants grâce à une capacité de traitement de 50 000 m3/jr.
Pour réussir son intégration citadine, Seine Morée sera construite comme un paysage. Sur un socle de pierre de 2,5 hectares : des bâtiments compacts et entièrement couverts, constitués de murs et de toits végétalisés, de plans d’eau naturalisés, de gabions de pierres et de béton poli. Un parti pris architectural qui souligne l’exigence environnementale de préserver la population riveraine et son cadre de vie.
Morée sera équipée de panneaux solaires pour la production d’eau chaude, de pompe à chaleur pour la climatisation, de récupération des eaux de pluie et réutilisera une partie de l’eau traitée pour le nettoyage des équipements et l’arrosage des espaces paysagers.
Un récupérateur de chaleur permettra également de chauffer 350 logements de l’OPHLM d’Aulnay-sous-Bois.
Les boues d’épuration, issues de la dépollution des eaux à Seine Morée, seront acheminées jusqu’à l’usine du Syctom. Mélangées avec les déchets ménagers organiques, elles seront traitées selon le procédé de méthanisation et valorisées comme source d’énergie pour les besoins propres de l’usine, et comme compost pour l’agriculture. Les eaux sales récupérées après méthanisation retourneront à Seine Morée pour subir un nouveau traitement.
Ses performances épuratoires contribueront à atteindre les objectifs de la DCE, la directive cadre sur l’eau. Afin de satisfaire les objectifs environnementaux du 22 décembre 2000, transcrite en droit français par la loi du 21 avril 2004, elle demande aux États membres, à échéance de 2015, le retour du bon état chimique et écologique des eaux superficielles et souterraines, la non-détérioration de l’existant et la suppression des rejets de substances dangereuses dites « prioritaires » d’ici à 2020. L’usine participera à la renaissance de la rivière La Morée, ce cours d’eau aujourd’hui classé en zone sensible.
Le coût total de 112 millions d’euros est pris en charge par le Siaap, l’Agence de l’eau Seine-Normandie et la région Ile-de-France.