Entre Moret-sur-Loing et Montargis, le vaste chantier de modernisation de la ligne R du Transilien touche à son terme. C’est la suite rapide opérée par l’entreprise de pose de voies Meccoli qui est aux manœuvres.

Dans la neige et le froid, le cortège est impressionnant. Les trains de travaux acheminent les rails, le ballast et les traverses pour renouveler dans la nuit près d’un kilomètre de voies ferrées entre Montargis (Loiret) et Moret-sur-Loing. Ce vaste chantier initié par SNCF Réseau dans le cadre du lot 3 « Suite rapide » et qui a débuté le 12 juin 2017 vise à remettre à neuf l’intégralité des voies sur cette section de ligne, soit à poser 150 kilomètres de rails, 118 000 traverses et 140 000 tonnes de ballast. Ce chantier d’ampleur mobilise 500 personnes en 3´8 pour les opérations de montage et démontage du matériel et notamment une suite rapide qui substitue rail, ballast et traverses. « Grâce à cette usine roulante, nous mettons entre 800 et 1 000 mètres de voie neuve chaque nuit contre 150 mètres avec une méthode classique », déclare Christophe Vandenbrouck, directeur d’opération chez SNCF Réseau. Mais c’est néanmoins une course contre la montre qui se joue toutes les nuits entre 21 h et 4 h30 afin de rendre les voies à temps et ne pas pénaliser les voyageurs. L’intervention est découpée en cinq phases : dégarnissage (le ballast est retiré, passé au crible et réinjecté sur la voie), substitution (un train de pose remplace les anciens rails, traverses et attaches par de nouveaux équipements), relevage (mise en place d’un complément de ballast), libération des contraintes et nivellement complémentaires (relevage de finition pour le rendu à vitesse normale de la ligne). Le gain de productivité obtenu par ce procédé industriel est significatif d’autant que, chaque matin, il permet de rendre la voie à la circulation avec une vitesse de 60 km/heure contre 40 km/h avec un procédé classique. « Tout sera fini au début de l’année 2018, quand nous aurons remis en place la signalisation » ajoute le directeur d’opération. Notons qu’à ces travaux de modernisation s’est ajouté un chantier de transformation de la ligne, qui s’apprête à accueillir le Regio2N. L’infrastructure (quais, voies, caténaires et signalisation) a en effet été adaptée pour recevoir les nouveaux trains en décembre 2017. C’est dans ce contexte que la sous-station électrique de Montigny a également été renforcée cet été, afin d’assurer une plus grande robustesse de la ligne.