Le camion, constitué d’un porteur Volvo avec bogie à l’arrière et essieu ferroviaire à l’avant, emporte quatre modules différents : un module grue pour les travaux voies, un module nacelles catenaires, un module base vie/atelier, et un module de déroulage catenaire. A noter qu’un 5e module est actuellement en conception pour la maintenance de la bifilaire installée au sommet des poteaux. L’intérêt de ce type d’engins routiers et ferroviaires, outre un rapport coût/capacités de travail très compétitif par rapport aux draisines ferroviaires, est de pouvoir s’enrailler/dérailler quasiment au droit des chantiers ferroviaires. Cela permet de s’acheminer en temps masqué par voie routière tout en libérant des sillons pour les trains de maintenance ferroviaires. Pour permettre l’enraillement (les lignes à grande vitesse ne comportent pas de passage à niveau), le mainteneur privé Mesea a donc implanté des plates-formes dédiées tous les 10 km. L’autre point fort est la polyvalence du camion porteur qui s’adapte au type de travaux prévus : trois camions peuvent par exemple travailler en synchro pour manipuler des appareils de voie jusqu’à 60 m de long. Actuellement en cours d’homologation, ce ne sont pas moins de 5 camions modul’RR et 11 modules qui seront opérationnels dès cet été sur cette première LGV construite en France sur le modèle concessionnaire.
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