Il ne fait aucun doute que les fabricants investissent davantage dans des pratiques durables, partout dans le monde. Quatre facteurs clés motivent cette transformation.
Premièrement, de nombreuses entreprises adoptent des positions éthiques en matière de durabilité. Deuxièmement, les régulateurs imposent des obligations de reporting en matière de durabilité aux grandes entreprises. Troisièmement, on associe désormais plus étroitement la numérisation (ou Industrie 4.0) au déploiement efficace d’une fabrication plus durable. Enfin, la levée de fonds des entreprises sur les marchés publics se concentre également sur l’attraction de liquidités auprès des investisseurs par le biais d’obligations "vertes" et "durables"
L’urgence d’investir dans une fabrication durable est donc motivée à la fois par des avantages financiers et un positionnement concurrentiel. Les premiers adoptants commencent simplement à bénéficier plus rapidement des avantages financiers et des économies - coût inférieur de l’énergie, des matières premières, de l’eau, etc. Pour les entreprises qui adoptent ces technologies durables en premier, les revendications de durabilité peuvent leur permettre de se différencier de la concurrence et de devancer leus rivaux dans les ventes ou l’obtention de contrats.
Quelles technologies sont au cœur de la transformation durable ?
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Bien que la construction d’une machine de production génère une certaine quantité de carbone, la majeure partie des émissions sur le cycle de vie de la machine provient de son utilisation dans une usine de fabrication. Par conséquent, les constructeurs de machines cherchent à développer des machines qui aident leurs clients manufacturiers à réduire leurs émissions et à améliorer l’efficacité de leur ligne de production.
Obstacles à l’investissement dans la durabilité
Bien que les fabricants reconnaissent la nécessité d’investir dans la durabilité et que les constructeurs de machines développent des équipements plus durables, des défis d’investissement persistent. La plupart des entreprises privilégient la disponibilité de liquidités afin de pouvoir réagir avec agilité aux opportunités de marché changeantes ou émergentes. Le financement tiers est essentiel pour faire progresser la durabilité dans le secteur manufacturier.
Les principales catégories de financement sont notamment les suivantes :
Finance Intégrée : Étale les coûts sur plusieurs années, alignant les paiements avec les flux de trésorerie, tout en permettant le paiement immédiat des fournisseurs.
Structures Flexibles : Les spécialistes du financement adaptent les conditions pour rendre les options abordables, offrant des paiements initiaux faibles ou différés alignés sur les avantages opérationnels. Les modèles émergents comprennent les services gérés et les options "as-a-service" liées à des résultats tels que le temps de fonctionnement ou la production.
Financement du rétrofit : Couvre la modernisation des machines existantes, réduisant ainsi les coûts et l’empreinte carbone.
Paiement différé : Les constructeurs de machines bénéficient d’un avantage significatif en pouvant reporter le paiement des composants jusqu’à six mois. Cette flexibilité permet d’aligner les échéances de paiement sur les délais de commande et de livraison des machines, optimisant ainsi la gestion de leur trésorerie.
Prioriser la durabilité dans la construction de machines
Il est clair que presque tous les fabricants de machines de production mettent l’accent sur l’amélioration de la durabilité de leurs machines. Cependant, dans un contexte économique difficile, la transformation vers une production plus durable ne peut être optimisée et accélérée que lorsque la technologie est associée à des outils de financement spécialisés qui rendent la conversion abordable et compatible avec les flux de trésorerie des entreprises.
Zakaria Jghab, Président de Siemens Financial Services France.