« Le 1er semestre 2023 a surpris par l’augmentation plus forte qu‘attendue des immatriculations due à une hausse des livraisons, supérieure à nos attentes. Les délais de livraisons se réduisent à 289 jours alors qu’ils atteignaient 359 jours il y a un an. Amélioration donc, mais on est encore loin des 87 jours de juin 2019… Cet effet rattrapage n’est, selon nos estimations, que temporaire et les derniers mois de 2023 devraient connaître un ralentissement progressif des immatriculations. Dans un environnement instable (calendriers et critères d’accès aux ZFE, prix des carburants, aides et subventions, Euro VII, inflation), les exploitants se protègent, rallongent la durée de vie des parcs et reportent les commandes de renouvellement. Les prix sur le marché des véhicules d’occasion fléchissent car, du fait du retour des livraisons, la pression sur l’offre de véhicules d’occasion diminue. Les entreprises souhaitant profiter de véhicules neufs peuvent à nouveau le faire. Alors que l’écosystème du véhicule industriel vit une mutation sans précédent, nous avons choisi de mettre en avant le TCO. En effet, seule une étude sur toute la durée d’exploitation d’un matériel permet de faire les bons choix tant sur la marque, que sur l’énergie", résume ainsi Arnaud Villéger, Directeur de l’Observatoire du Véhicule Industriel.
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Le ralentissement dans le bâtiment se confirme en 2023 pour tous les segments d’activité, seul l’entretien-amélioration tire son épingle du jeu au 1ertrimestre (+0,5%). La construction neuve a vu son activité stagner et les carnets de commande ont enregistré une baisse et représentent 87 jours de travail à venir début avril, 9 jours de mois qu’au 1er trimestre 2023 : un niveau au plus bas depuis janvier 2021.
La vente des logements anciens et les autorisations de logement neufs continuent leur baisse du fait du durcissement de l’accès au financement : remontée des taux, critères d’octroi plus sévères… sans oublier l’inflation.
Un point positif cependant : les tensions sur les prix des matériaux semblent moins fortes mais les coûts restent toujours plus élevés qu’avant le début de la guerre en Ukraine.