L’opération d’aménagement du noeud autoroutier A43/A41 de Chambéry avait pour objectif d’améliorer les communications de trois infrastructures, la Voie Rapide Urbaine (VRU) de Chambéry et les autoroutes A43 et A41. Sur ce point d’échanges central du réseau routier alpin, le trafic est désormais plus fluide notamment aux heures de pointe et durant la saison des sports d’hiver. NGE, sous la maîtrise d’ouvrage des autoroutes APRR et AREA et la maîtrise d’œuvre Setec ALS, avait pour mission reconfigurer les échanges entre les autoroutes A43 et A41 et la VRU reliant Chambéry à Aix-les-Bains, proche d’une zone industrielle et commerciale, afin de garantir plus de fluidité et de sécurité aux usagers.
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Communication (TOARC) sous circulation et en milieu semi-urbain. Guintoli a pris en charge la partie VRD et terrassement, NGE GC, le génie civil, NGE Fondations, les travaux spéciaux, soutènements, renforcement de sols et fondations, EHTP, l’assainissement et les réseaux secs, SIORAT, les chaussées, et enfin, Agilis les équipements de la route.
Les opérations consistaient concrètement à élargir la VRU et à reprendre la courbe de la bretelle d’accès au péage de Chambéry nord. La VRU compte désormais ponctuellement 4 voies au lieu de 3 avec en premier lieu la création d’une nouvelle bretelle autoroutière direction Annecy. Cette nouvelle bretelle est en accès « entrée sans tickets » sans barrière de péage en entrée d’autoroute. La zone de ces travaux s’étendait sur le domaine autoroutier entre l’A43 et l’A41N sur 3,2 km et la VRU sur 2,5 km.
Coactivité à son maximum
Avec un chantier morcelé en 8 zones principales, les travaux très phasés ont été souvent réalisés de nuit. Les emprises de travaux étaient réduites et la gestion des accès difficile compte tenu de la coactivité des différents ateliers. Les travaux se sont déroulés sous circulation avec différentes mesures de balisage et basculements. D’importants moyens ont été mis en œuvre pour les gros travaux de terrassement et confortement avec 125 000 m3 de déblais et 240 000 m3 de remblais.
Côté génie civil, le pont de la Leysse a été élargi et reconstruit en lieu et place. Ce pont est spécial car intégralement construit sans joint de chaussée supporté par des pieux. Sa réalisation a nécessité l’utilisation d’un pont provisoire à 2x2 voies conçu pour supporter un trafic autoroutier. L’opération compte également la construction d’un bassin enterré qui doit supporter la circulation de la nouvelle bretelle autoroutière ainsi qu’un pont cadre.
Des travaux spéciaux d’inclusions rigides et palplanches ont été réalisés compte tenu de la nappe phréatique présente sur la moitié des zones de travaux de ce chantier « les pieds dans l’eau ». La réalisation de parois clouées a été nécessaire du fait des faibles emprises disponibles.
L’environnement à tous les niveaux
En matière de réduction de l’empreinte carbone, des mâchefers provenant de l’incinérateur des ordures ménagères de la ville de Chambéry ont été mis en remblais; du béton bas carbone (Ecocem) a été utilisé pour la réalisation des ouvrages d’art et des agrégats d’enrobés dans les formules de chaussée; et des modelés paysagers ont été créés pouvant accueillir les déblais inertes du chantier
limitant fortement le transport routier.
Chiffres clés
53 M€ de travaux
30 mois de travaux
125 000 m3 de déblais et 240 000 m3 de remblais
6 000 m2 de mur en sol renforcé parement minéral
6 ouvrages dont :
1 ouvrage d’art intégral sans joint de chaussée, le Pont sur la Leysse
1 bassin enterré et circulé
1 pont cadre
5 000 m2 de soutènement en parois clouées et palplanches
72 000 ml d’inclusions rigides
32 pieux de fondations d’ouvrage d’art diamètre 920 type 3
6 500 ml d’assainissement en tranchées et 9 000 ml d’assainissement de surface
2 000 ml de multitubulaires
35 000 t de GB et 23 000 t de BBSG
10 000 ml de séparateurs bétons