Bien que sévèrement impacté par la crise de la Covid, l’exercice 2020 d’Eiffage devrait se sauver grâce à des projets de génie civil maîtrisés, au caractère historique.

Chef de file d’une série de prestigieux projets contribuant au rayonnement d’Eiffage, le Grand Paris Express est pour beaucoup dans le maintien à flot du groupe au premier semestre 2020. « Avec 3 250 personnes et cinq tunneliers – bientôt six ! – oeuvrant sur le chantier, pour un total de neuf tunneliers en opération, je n’ai jamais vu un tel déploiement de moyens et de compétences sur un projet », rappelle Benoit de Ruffray, PDG d’Eiffage.

Le caractère exceptionnel du Grand Paris n’est en effet plus à nier. « 3 milliards d’affaires ont été apportés depuis le lancement du chantier, en incluant les projets Eole, CDG Express et ligne 14 », précise Christian Cassayre, le directeur financier. Dernier tour de force en date, la sécurisation du contrat de la ligne 16.1 évalué à 1,8 milliard d’euros « qui a généré un effet atypique du fait qu’il est géré par le groupe Eiffage seul ».

En marge du Grand Paris, les grandes manœuvres se poursuivent sur le chantier de la liaison Lyon-Turin, dont les opérations n’ont jamais cessé malgré le virus. « Il reste 600 km à creuser et plusieurs lots sont entrés en appel d’offres dont l’attribution est attendue pour fin 2020 », ajoute Benoit de Ruffray. Parmi les autres projets en cours, on citera la reconstruction de la liaison électrique THT entre Avelin et Gavrelle, l’écluse Harelbeke en Belgique, les quatre contrats de transport d’électricité obtenus en Afrique, au Bénin et au Ghana, ou encore la future autoroute A79 dans l’Allier.

Ce dimanche (le 23 août dernier), Eiffage a débuté en fanfare son second semestre avec une opération exceptionnelle de démolition à l’explosif à Clamart. Après un tir lent, dont la technologie n’avait plus été appliquée en petite couronne parisienne depuis 13 ans, la tour Pentagone – Plaza a tiré sa révérence.