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Chômage partiel : comment le secteur de la construction l'applique-t-il ?

Par Tanguy Merrien. Publié le 31 mars 2020.
Chômage partiel : comment le secteur de la construction l'applique-t-il ?
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Après près de trois semaines de crise liée à la pandémie du Covid-19 et les différentes mesures du Gouvernement, près de 340 000 entreprises ont fait une demande de chômage partiel pour 3,6 millions de salariés. La construction fait bien entendu partie des principaux secteurs concernés car très touchée. ConstructionCayola.com a fait le tour des professionnels pour savoir comment ceux-ci mettent en place cette pratique et dans quelle mesure. Témoignages...


Après quasiment trois semaines de crise,  "le recours au dispositif du chômage partiel a été demandé par 337 000 entreprises concernant 3,6 millions de salariés au total. On est à plusieurs milliers de demandes par minute", a précisé Muriel Pénicaud, ministre du Travail.  Pour la ministre, le but du chômage partiel est "d’éviter les licenciements, éviter la casse sociale, et permettre aux entreprises demain, de repartir avec leurs compétences", expliquait-elle aussi en substance.

Moins de 10% des entreprises ont maintenu 25 % de leur activité

Les principaux domaines concernés sont évidemment l’industrie, l’hébergement, la restauration, le commerce non alimentaire et bien sûr la construction. Alors que l’ensemble des fédérations du secteur du BTP et autres syndicats sont rapidement montés au créneau pour défendre et protéger la corporation (non sans difficultés parfois), il est aussi difficile de nier l’évidence après deux semaines de confinement liée à la pandémie : "tout le monde est à l’arrêt. A 80 %, c’est d’ailleurs sur demande des donneurs d’ordre dès l’annonce du premier confinement", rappelle Alain Grizeaud, président des Canalisateurs dans une interview concédée à BTP Magazine. A l’heure actuelle, et selon une enquête de la FNTP, moins de 10 % des entreprises ont pu maintenir plus de 25 % de leur activité.
Sur le terrain, nous avons aussi voulu faire le tour des entrepreneurs de Paris et de Province, des PMI/PME mais aussi des plus grands comptes aujourd’hui confinés et placés dans une situation compliquée, pour ne pas dire inextricable pour certains. Le chomâge partiel est pour beaucoup une solution. Voici comment ceux-ci l’appliquent. Ou pas.

Pas à l’ordre du jour...

C’est notamment le cas de Dieci qui explique pour l’heure que "cette procédure n’est pas à l’ordre du jour". Dieci comme beaucoup de constructeurs ont pour l’heure préféré le télétravail des salariés tout en "assurant une permanence pour le SAV et la pièce détachée". Même son de cloche pour Alexandre Bernabé, Ingénieur Technico Commercial, Malaxage & Concassage Technology de BHS-Sonthofen GmbH, qui explique “ne pas avoir encore envisagé de le faire“.

La politique du “Wait and See“

D’autres encore préfèrent repousser l’échéance tant que faire se peut. “C’est envisagé mais pour l’instant nous tentons de repousser au maximum, tout en sauvegardant l’entreprise“, nous a confié Jean-Aymeric Costa, Chef de marché Bâtiment, TP de Vicat. Et certains d’essayer de trouver une solution intermédiaire à l’image d’Olivier Guichaoua, concessionnaire et président d’Axxel Manutention : “ c’est du chômage partiel "partiel", c’est à dire trois jours par semaine pour certains services (préparateurs location, ou commerciaux)“, détaille-t-il.

Une évidence

Pour d’autres, en revanche, la solution s’est imposée d’elle même : ainsi, Stéphane Sciquot, directeur de filiale de Teka France reconnait avoir eu recours rapidement à la mesure : "Nous y sommes tous déjà depuis huit jours, exceptée une petite permanence surtout téléphonique", explique-t-il. Idem pour Sébastien Yafil, Directeur de la Transformation digitale et des solutions constructives d’Eqiom qui témoigne : "dans ce contexte de chute d’activité, nous avons mis entre parenthèse près de 80% de notre dispositif industriel. Ce qui a eu pour conséquence la mise en place de l’activité partielle pour nos collaborateurs". C’est aussi le cas chez Péri France, chez Blastrac et plusieurs autres pour lesquels le chômage partiel est devenu "une évidence". Enfin, selon l’enquête de la FNTP, ce sont 93% des entreprises interrogées (sur un panel de près de 1600 entreprises) qui auraient fait la demande de ce dispositif... Et la troisième semaine de confinement ne fait que de démarrer...
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