Il y a plusieurs dizaines d’années, dans une ère marquée par l’urbanisation naissante, d’imposantes infrastructures ont été construites. Des décennies plus tard, au siècle de la conscience environnementale, de nombreuses villes admettent que la construction doit être pensée autrement, de sorte que la nature y est toute sa place.
Après le tremblement de terre de Loma Prieta en 1989, il a été décidé de démolir l’autoroute State Route 480 gravement endommagé. Aujourd’hui, la zone restaurée bénéficie de kilomètres d’espace public, de sentiers pédestres et cyclables. Ce réaménagement durable a été l’un des premiers au monde. La reconstruction a été moins coûteuse que la réparation et la valeur des propriétés a augmenté dans la région.
Afin de stimuler les perspectives économiques de Cheonggyecheon, une zone considérée comme un bidonville, une autoroute en viaduc a été construite à Séoul en 1976. En 2003, des travaux ont débuté dans l’optique de supprimer cet axe routier du centre-ville. Une partie de l’ancienne route a été réhabilitée de même que la crique traversée autrefois par un ruisseau. Cette nouvelle voie verte a permis le retour de la biodiversité (poissons, oiseaux etc) et la température a chuté de plusieurs degrés dans le noyau urbain.
Jusqu’au début des années 2000, les deux grandes travées de l’autoroute M30 qui occupaient l’espace des rives de la rivière Manzanares à Madrid, ainsi que la voie navigable historique, avaient été laissées à l’abandon. En 2011, en déviant la circulation dans les tunnels, s’est achevé le réaménagement des berges en une zone récréative de 120 ha. Des études montrent que les résidents se rendent fréquemment au parc et ont gagné en santé.