Du rapport ressort que les pays qui jouissent de conditions politiques stables, d’environnements économiques sûrs et d’un fort potentiel de croissance tels que Singapour, le Qatar et le Canada sont les marchés les plus attractifs pour les investisseurs en infrastructures. Si les infrastructures sont par nature des investissements de long terme, la 3ème édition du rapport Global Infrastructure Investment Index d’Arcadis montre également que les facteurs à plus court terme – tels que les dévaluations monétaires, les prix des matières premières et les problèmes de sécurité – peuvent être un frein aux investissements. Pour ces raisons, des pays comme les Etats-Unis, l’Angleterre et l’Allemagne sont bien positionnés pour attirer potentiellement plus de capitaux de la part du secteur privé, contribuant au financement et au développement de nouvelles infrastructures.
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Ailleurs dans le monde, Singapour fait office de pays le plus intéressant pour les investisseurs en infrastructures. Stable à tous les niveaux, il présente un environnement économique fort et cherche à développer des partenariats avec des investisseurs institutionnels privés au lieu de privilégier les fonds publics. La Malaisie et le Japon progressent également dans le classement et se hissent respectivement à la 5ème et la 12ème place. La Chine se positionne très bien pour la plupart des indicateurs, mais elle reste en milieu de classement à la 17ème place en raison de ses conditions business moins attractives et de son environnement plus risqué.
Les Etats-Unis sont passés de la 11ème place du classement en 2012 à la 8ème place en 2016, faisant l’objet d’une plus grande attention de la part des investisseurs. Cette progression est due à la position économique solide du pays, à son environnement moins risqué et à son secteur financier fort.
Confronté à une chute des revenus à l’export, le Moyen-Orient reste attractif. Le Qatar et les Emirats Arabes Unis financent traditionnellement leurs infrastructures au travers du secteur public, mais des changements législatifs récents à Dubaï montrent que les Emirats Arabes Unis s’ouvrent aux financements privés. Le Qatar est bien classé pour son PIB, son environnement business et son secteur financier, et le pays dispose de solides perspectives pour les investissements d’infrastructures. L’Arabie Saoudite a perdu trois places et se classe 15ème en raison du déclin relatif de la taille et du dynamisme de son marché, et de l’impact de son score relativement faible pour les infrastructures.
En Océanie, l’Australie perd de la vitesse et passe de la 9ème à la 11ème place en raison de scores plus faibles sur le risque business et sur la facilitation des affaires. Néanmoins, la dévaluation ayant atteint son plus bas et le prix des matières premières commençant à remonter, le contexte est favorable pour les investissements dans les infrastructures publiques.