Contre toute attente, la Corée du Nord, l’un des pays les plus verrouillés au monde et régi par une dictature stalinienne, réalise et envisage des projets de construction. Par exemple, c’est ce mercredi 1er juillet qu’est inauguré le nouveau terminal de l’aéroport de Pyongyang, la capitale de l’Etat communiste.
En dépit de l’embargo économique qui lui est imposé et de son isolement diplomatique, la Corée du Nord demeure pourtant un pays comme un autre, désireux de lancer des projets dans les infrastructures et les travaux publics. Selon une information des Echos, c’est aujourd’hui, mercredi 1er juillet, que le terminal international flambant neuf de l’aéroport de Pyongyang doit officiellement ouvrir ses portes. Une information quelque peu ironique, quand on sait que le pays n’accueille que très peu de vols étrangers…
Le nouveau bâtiment est destiné aux vols civils internationaux et dispose d’une superficie 6 fois plus importante que l’ancien édifice. Lors de l’inspection du chantier finalisé, le dirigeant de la Corée du Nord, Kim Jong-Un, a déclaré, non seulement sa satisfaction du projet livré, mais également son désir de voir une ligne ferroviaire rapide et une autoroute sortir de terre pour relier Pyongyang à son aéroport. Car c’est bel et bien comme cela que fonctionne ce pays dont on sait finalement peu de choses : c’est le chef de l’Etat qui décide, en l’occurrence du carnet de commandes du BTP nord-coréen.
Un pays pas si cloisonné qu’il n’y paraît
Et pourtant, les sources officieuses affirment que la Corée du Nord s’est progressivement dotée d’un réseau d’alliances commerciales à travers le monde, et particulièrement à Hong Kong. Une manière d’esquiver les sanctions économiques et de développer des contacts avec des investisseurs étrangers, susceptibles d’apporter le soutien requis pour dynamiser des secteurs spécifiques de l’économie nord-coréenne, à l’instar des projets immobiliers.
