Lors d’une conférence de presse qui s’est déroulée le 5 mars, la FNTP a communiqué les résultats de son enquête mensuelle sur les travaux publics pour le mois de janvier 2015.
Presque sans surprise, la diminution de l’activité dans les travaux publics a continué. Ainsi, les travaux réalisés reculent de 7,8 % en euros courants par rapport à la même période en 2014. Ce résultat arrive après les chutes relevées en novembre et décembre 2014 (- 13,8 % et - 13 %). Et si pour le mois de janvier, le repli est moins important, le secteur enregistre tout de même une baisse de régime de l’ordre de - 11,6 % sur les trois derniers mois comparés à la période similaire en 2014.
Quant aux heures travaillées par les ouvriers permanents et les intérimaires, là aussi elles sont sur la pente négative : - 3,4 % et - 17,9 % par rapport à janvier 2014. Dans une logique implacable, le cumul sur ces trois derniers mois est donc lui aussi mauvais : - 5,3 % pour les ouvriers permanents, - 26,6 % pour les intérimaires et - 7,7 % au global (ouvriers permanents et intérimaires).
Ces chiffres s’expliquent en grande partie par la faiblesse de la commande publique. En janvier 2015, les marchés conclus se sont ainsi contractés de plus de 15 % en euros courants comparés à janvier 2014. Déjà, le recul avait été de 16 % en décembre dernier. Même phénomène pour les appels d’offres dans le secteur qui déclinent de 20 % en valeur en janvier 2015 à un an d’écart, d’après l’indicateur Vecteur Plus.
Quoi qu’il en soit, pour Bruno Cavagné, président de la FNTP, il semble dorénavant urgent de prendre des décisions pour avancer. « L’année 2015, pour nous, elle est morte, a-t’il commenté. Il nous faut prendre des décisions immédiates qui auront un effet pour 2016 et 2017. »